A closer look at the pornography of existence

Saturday, September 30, 2006

From Disco to Psycho

Voilà qu'un autre viaduc s'écroule à Laval ! Elle est belle, leur ingénierie accélérée ! Ont-ils une lacune d'inspecteurs municipaux ? Leur territoire municipal est-il trop grand pour être soigneusement entretenu ? Deux fois en cinq ans, faut le faire !

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Il y avait longtemps que je n'avais pas vu un film de Raul Ruiz, cet exilé chilien qui travaille maintenant en France, et le fait de voir CE JOUR-LA m'a donné l'impression imprécise de retrouver un vieil ami érudit que j'avais perdu de vue.



Film helvétique (suisse, donc) du petit bonhomme, il s'avère être plus précisément une co-production avec la France, produite par son comparse de longue date, Paulo Branco. Datant de 2003, il met en vedette Elsa Zylberstein dans la peau de Livia, une simplette vivant dans un immense manoir, entretenue par son industriel de père (Michel Piccoli) et supervisée par son fidèle valet Trèfle (le toujours feutré Jean-François Balmer). Pour une obscure histoire d'héritage, quelqu'un cherche à l'éliminer, et engage pour se faire un type complètement timbré, enfermé dans un asile, Pointpoirot (Bernard Giraudeau).

L'imagerie ruizienne n'est pas vraiment au rendez-vous, mais on remarque tout de même pas mal de plans de caméra surprenants, qui jouent avec le focus et qui se positionnement devant des objets inusités. Le ton complètement absurde et les dialogues sans queue ni tête, pourtant débordants d'humour, sont au rendez-vous.



Avec un budget que l'on devine limité et un scénario qui n'est pas tout à fait pétri de logique, Ruiz parvient à réaliser un film d'une grande maîtrise visuelle qui, sans être son meilleur cru, contentera son public en attendant le prochain.

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Le festival Spike Lee se poursuit ! Pas sur grand écran, malheureusement, mais dans le confort de mon salon nouvellement redécoré par Miss Bijoux, pièce où la lumière naturelle est devenue spectaculaire grâce à de nouveaux rideaux crème.



J'ai la tristesse de vous informer que, un peu à l'exemple de SHE HATE ME, le film JUNGLE FEVER, datant de 1991, n'est vraiment pas le plus réussi de tous les "Spike Lee joints". Tellement peu réussi en fait que je me demande si ça n'est pas le pire que j'ai vu jusqu'ici.

Tournant autour du thème du racisme - cher à Lee et à un peu toute l'Amérique, au fond - existant entres les diverses groupes ethniques qui se partagent tant bien que mal la ville de New York, JUNGLE FEVER nous présente Flipper (Wesley Snipes), un architecte qui a réussi, un type parfaitement heureux qui vit avec sa femme et sa petite fille dans un duplex de Harlem. Son frère (Samuel Jackson) est junkie et son père pasteur (Ossie Davis) fou de religion. Une jolie italienne nommée Angie (Annabella Sciorra) est un jour engagée comme assistante par sa firme d'architectes et l'inévitable se produit un soir : il se la tape. Attirance mutuelle d'une "race" vers l'autre, c'est apparemment un phénomène connu que le meilleur ami de Flipper (Spike Lee lui-même !) appelle "Jungle Fever".



Angie n'a pas une vie facile; elle habite dans un ghetto, avec son père et ses deux frères débiles et brutaux, et remplace la mère sous bien des aspects, entre autres culinaires : ils l'attendent toujours pour souper car sont eux-mêmes incapables de faire cuire quoi que ce soit ! Elle fréquente un Paulie, un jeune homme terrifié par l'autorité paternelle (son père : Anthony Quinn) qui n'a pas un futur éclatant.

Cette liaison, aussi passagère soit-elle, aura d'énormes répercussions sur leurs vies; seront étalés sur l'écran, comme un mélange indigeste de plusieurs confitures écoeurantes, les lâchetées intellectuelles de la plupart des personnages, qui ne luttent que quelques secondes avant de laisser leur mesquine humanité prendre le dessus.

Spike Lee insiste toutefois assez lourdement sur la division raciale entre les "cliques"; des italiennes expriment ouvertement leur dégoût en apprenant qu'Angie a couché avec un noir, et le père de celle-ci la bat sauvagement. Des policiers blancs attaquent Wesley Snipes car ils pensent erronément qu'il viole une caucasienne - avec laquelle il ne fait que "s'amuser" sur le capot de sa bagnole. Plusieurs généralisations peu flatteuses sont esquissées. Le monde - pour reprendre une métaphore ici d'actualité - est blanc ou noir.



On peut pardonner ces maladresses lorsque l'on considère que le film date de 1991; toutefois, un contenu un peu plus nuancé n'aurait pas fait de mal. On a l'impression que le scénariste entre dans un magasin de bibelots avec ses grosses bottes d'activiste. Il est à noter - hors propos - que Halle Berry apparaît ici dans la peau de la petite amie de Samuel Jackson, en "crack whore" insupportable, et que c'est là le premier rôle cinématographique de sa carrière.

Wednesday, September 27, 2006

Bobby Pratique son Hobby Dans le Lobby

Pour certaines "créatures de la nuit" (lire : goths), la fantaisie ultime est le porno horrifique. Visionner un film d'horreur avec des scènes sexuellement explicites, ou alors un film porno avec des scènes horrifiques. On s'étonne à voix haute que le genre n'existe pas déjà; on s'étonne en fait à tort et à travers. Parce que le genre, lui, n'existe peut-être pas, mais il y a quand même certains films qui allient, avec un succès mitigé, le "meilleur des deux mondes". Et j'en ai trouvé un !

[Roulement de tambours]



HARDGORE. Quand même - avouez que ce titre n'est pas piqué des vers !

Les autres titres utilisés lors des quelques tentatives de distribution du film, depuis sa sortie initiale en 1974, ne sont pas trop moches non plus : "Horror Whore" et "Sadoasylum". Le film fut réalisé par Michael Hugo, qui a tellement aimé le résultat final qu'il n'a pas daigné pertinent de laisser son nom au générique.

Le synopsis est digne d'un Pulitzer : une nymphomane est internée pour que soient guéries ses tendances masochistes, mais elle est séduite par son infirmière dès le premier jour, et retrouve celle-ci la gorge tranchée une fois la nuit venue. Ce "schéma" se reproduira deux autres fois, sans beaucoup de variantes; une infirmière sera "brûlée" par un dildo, et l'autre euh... je ne m'en souviens pas. Car le film est loin d'être mémorable.



Notre nympho se rendra vite compte que l'asile est administré par des adorateurs du démon, qui participent à des orgies moyennement intéressantes et qui finissent toujours par tuer une jeune fille après qu'un homme masqué ait jouit. Une bite est sectionnée en pleine fellation, aspergeant de sang le visage de la demoiselle qui l'avait en bouche. Divers rituels sont accomplis. La touche "fast forward" est fortement mise à contribution. Le tout se termine de façon tragi-comique, au bout de 63 longues minutes.

J'aurais souhaité plus réussi...

Il est à noter que la musique psychédélique omniprésente peut être bien agréable, lorsqu'elle n'est pas couverte par les marmonnements agaçants du pseudo-démon qui se fait sucer les bras dans les airs. Et les actrices sont loin d'être des top models, croyez-moi !

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Pour du cinéma diamétralement opposé, il ne faut pas aller chercher plus loin qu'à Hollywood. J'ai visionné il y a quelques temps - on me pardonnera donc certaines approximations et / ou imprécisions - le film KISS KISS BANG BANG et j'en ai obtenu exactement ce que je recherchais, c'est-à-dire du "mindless fun", qui offre cependant une structure narrative inusitée et un ton assez original merci.



Je ne résumerai pas l'histoire ici, il vous suffit de le voir vous-même, et je ne me souviens pas précisément de tout, mais il s'agit en gros de l'histoire vécue par un jeune homme (Robert Downey Jr.) d'une petite ville américaine qui, par un étrange concours de circonstances, se retrouve à graviter autour de la faune composée par les gros bonnets de l'industrie cinématographique de Los Angeles. Là, il tombe sur Michelle Monaghan (délicieuse) qui ne le laisse pas indifférent, et rencontrera aussi "Gay Perry" (Val Kilmer), un détective privé.



Il leur arrive des choses indicibles, et le ton de l'ensemble est plutôt enjoué. Les dialogues n'arrêtent jamais, l'action surgit de partout, et il ne faut pas relâcher notre attention de spectateur averti sous peine d'en perdre des morceaux.



Shane Black, le réalisateur (dont c'est le premier film), est aussi responsable des scénarios de tous les films de la série LETHAL WEAPON, ce qui explique en partie son sens du rythme. Mon avis, cependant, est qu'il aurait dû s'essayer à la réalisation bien avant aujourd'hui !

Tuesday, September 26, 2006

Time Flies & Then You Die

You wanna know what I did on Sunday ?

I stayed home. All day. Got out to get some food, that's all. Helped Miss Bijoux install the curtains she bought for our lovely living room. Read an old edition of the Mirror, and the current edition of Hour. And Nightlife's May issue. You can find proof of all that in my recycling bin.

We also watched delectable movies and worked on a flyer for my upcoming redheads party at Academy, on Oct. 2nd. Lots of movies, but you'll hear about them when it's time, which means not now, because I am too busy, as usual.

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You wanna know what I did on Saturday ?

It was rainy. I got up with a headache. Read Voir. Downloaded - illegally - some music off the web. Went to work on my bike and when I got there, I was 100% soaked. It was busier than usual - we get to work and expect to do nothing. Oh well, guess we gotta learn. Afterwards I went back home, made a few phone calls, found out there was nothing interesting to do, except perhaps go to this loft party Romeo Kardec invited me at, the only problem being that he was gonna DJ only at 3 AM.

Miss Bijoux decided that I'd help her install a new mirror in our room and our bed's base, a huge metal thing that was taking way too much space in our living room. Now it's under the bed. Installed.

Guess what ? Around 11:30, I was in my bed, sleeping.

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You wanna know what I did on Friday ?

I woke up. Took it easy. Gave Sean Kosa a call at 10 to wake his ass up. Asked him to be at Carré St-Louis at 11. He got there at 11:15. He had brought a bathrobe. Very funny. We took some pictures next to the fountain, and then in a trashy alley, and then in a kid's playground not too far. Nice photo shoot. We then went to eat somewhere on St-Laurent, don't remember where exactly, but the food was pretty good !

Bought some headphones at Moog Audio. Ran into Jordan Dare in the street afterwards, and he told me that these Stanton headphones were crap. Oops. Didn't return them. I had to run.

Went to work. At 7, I was lucky enough to get the hell out of the office and head back home, where a pretty good meal was awaiting. Started drinking around 10. Vodka / Guru. Got out of my place shortly after 11 with Miss Bijoux, Mr. Bérêt & Mr. Finances in tow. I was DJ'ing at an UQAM party, for visual arts students, and was supposed to be on at 12. I was.

Beer was free for me, so I didn't mind asking for a few. People there didn't mind asking for special requests, and I didn't mind refusing them. That angered a few of 'em, of course, but it always does. The party was nice. There was a giant "Dollorama" pinata, that was smashed shortly after I began my set, which had the effect of litterally spraying hundreds of fake golden loonies made in chocolate. There were also vodka-soaked jello cubes but I didn't dare try 'em.

The party slowly died after 1:30 but I was paid until the end, so I stayed until 3 with a few enthusiastic dancers and had fun. Of course, most boys were young & clumsy, and most girls probably underage, but I wasn't there for the booty !

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You wanna know what I did on Thursday ?

I got up VERY early to make sure I'd be on time for a visit to Benny's Farm, near Cavendish & Sherbrooke, with my "Pratique de l'Urbanisme : Expérience Étrangère et Contexte Québécois" course, at 9:30. I didn't make it, after all : I was drinking my coffee, showering really slow, and reading my emails, and I left the house at 9:15.

I went to Dollorama on St-Laurent with Miss Bijoux and we bought useful crap. Afterwards, we went to eat a quite enjoyable breakfast at "Le Grille-Pain", formerly the Toaster, victim of Quebec's language laws or self-censorship ? We were almost alone and the food was great. Miss Bijoux was on a roll and she biked with me to Centre Eaton, where we bought clothes. When we were done, we came back around St-Denis, and I headed to UQAM for my "Population, Urbanisation & Développement" course, where I proceded to drift off to sleep repeatedly.

After a nice meal at home, it was time to head back downtown for the premiere of JACKASS 2. Yes, I won tickets in a Mirror contest.

There were lots of jocks in the attendance, and it's worth noting that they're the core audience of this kind of spectacle. Have you noticed that, as opposed to most "extreme" sports, no emphasis is put on chicks in Jackass ? It's an almost exclusive crew of guys, they do their stunts, they get crazy, scatological, naked, and they're not afraid of intimity. They stick things up their bums, they drink horse cum, they eat shit, etc... I am not going to list all the crazy stuff they pull because it would be pretty long, and rest assured that even if I am spoiling some of the good sketches, I'm only giving out about 1% of the amazing things you'll see if you dare watch this.

Don't take your mom to see this, guys. And don't take your girl either. This is definitly not a "first date" movie. Unless you want the girl to see how fuckin' stoopid you are, that is.

Saturday, September 16, 2006

Les Multiples Ironies de la Vie

Pendant que je passe du temps au bureau dans le cadre d'un shift traditionnellement improductif, mes amis de DiskHo magasinent avec John Dahlback. Où est la justice en ce bas monde ?



Dahlback jouait à la Fonderie Darling hier soir, avec Jeff Grosse, Bender, Mateo Murphy & Sad Mafioso. Étrange party, le sentiment d'inédit étant probablement dû à l'ambiance qui se dégage de la Fonderie elle-même : massif, sombre, industriel. L'environnement visuel rappelait beaucoup les raves clandestins dans des entrepôts désafectés dans les années '90.



Pour certains membres du public, la soirée fut de courte durée. Un danseur extrêmement intoxiqué, qui accrochait tout le monde sur la piste de danse en titubant, vers minuit, est tombé en pleine face sur la piste de danse et s'est ouvert le front. La sécurité l'a sorti, et le gars est parti en ambulance. Il a fallu nettoyer le plancher à son point de chute tellement il a laissé du sang par terre !

La prestation de Dahlback a mis un certain temps à décoller mais a fini par prendre tout son sens vers 2h. Il n'a joué QUE ses propres productions - pourquoi se casser la tête quand on possède un catalogue comme le sien ? Son set s'est terminé avec deux remixes de Hugg & Pepp, et le degré de satisfaction générale était palpable. Il fut assez difficile de quitter le secteur et après quelques dizaines de minutes de marche, pendant lesquelles Mr. Finances a bu plusieurs gorgées de vodka pure comme si c'était de l'eau, MC et moi nous sommes éclipsé en taxi pour mettre un terme à cette nuit de débauche.

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Jeudi soir, je jouais à la Casa Del Popolo avec Tranie Tronic et Sunbreaker. Gentille gig ! Je ne savais pas ce que ça allait donner, même si la promotion avait globalement été assez bien faite.



Tranie Tronic donne un spectacle assez déstabilisant, mais haut en couleurs. Chansons étranges, thématiques amusantes sur le flirt travesti, les jupes courtes et les hétéros qui idolâtrent les garçons en talons hauts. Dommage qu'il n'y ait pas eu beaucoup de spectateurs. La salle s'est quasi intégralement vidée après la fin du spectacle, me laissant un public composé d'une dizaine d'irréductibles, les seuls que je connaissais étant mes amis de Robeat et, bien sûr, Miss Bijoux.

[Miss Bijoux qui est encore une fois à Toronto pour y vendre ses créations au Clothing Show. Je n'ai pas pu l'accompagner pour de multiples raisons, professionnelles autant que récréatives, et je le regrette quasiment...]

Étrangement, pendant que Tranie opérait un changement de costume dans les toilettes de la Casa, un type au fond du bar a commencé à engueuler la barmaid pour on ne sait quelle raison, et a fini par lancer un verre derrière le comptoir en criant "Fuck you and fuck this place !" Un client l'a suivi dehors et ils ont commencé à se battre, et le type qui filmait le spectacle s'est précipité dans le vestibule pour immortaliser le tout. C'était assez absurde, comme moment.

Nuits paisibles à Montréal : 0
Violence : 3

J'espère que le match finit bientôt parce que j'ai envie de vômir.

Tuesday, September 12, 2006

17 Décembre 1992

Secondaire 3.  Début de mes jours de voyou léger.  Auparavant, j'étais un voyou ultra-léger, coupe "Longueuil" à l'appui, avec une patch de Metallica sur mes jeans et de la rancoeur à n'en plus finir.  Je suis heureux de rapporter que je ne me suis pratiquement jamais rendu au stade de voyou régulier.



D'après mon agenda scolaire de l'époque, récemment retrouvé dans ma collection de souvenirs encombrants et aussitôt jeté au bac de recyclage, j'épellais mon nom "Pier", ce qui dénote probablement une certaine confusion identitaire, ou un refus de me conformer au nom dont mes parents m'ont affublé.  Comme si un nom altéré allait changer quoi que ce soit à qui je suis.

17 décembre 1992, donc.  Voyage scolaire à Trois-Rivières.  On s'en va jouer aux quilles.  Dans un centre d'achats.

Le matin, avant de partir, j'achète mon comprimé d'acide - le premier d'une longue série - à un des voyous de l'école.  Il sort un petit sac dans lequel reposent ce que je crois être les multiples fragments d'une même pillule et me glisse dans la main un morceau minuscule.  C'est ça, mon trip ?!  J'ai de gros doutes quant à l'effet d'une aussi petite chose sur un organisme biologique comme le mien.  Doutes qui ne persisteront pas, bien entendu.  Mais je ne dis rien, j'avale le comprimé, et je me dépêche d'embarquer dans l'autobus qui va nous amener vers le paradis des quilles.



Je me souviens d'un grand magasin avec un département des jouets immense, dans lequel je me suis attardé beaucoup plus longtemps que je ne l'aurais dû.  Je me souviens aussi de ma paranoïa intense : je croyais qu'il était "écrit dans ma face" que j'étais gelé comme une balle, comme le veut l'expression consacrée.

En arrivant dans le salon de quilles, je me suis laissé convaincre de lancer quelques boules, avec mes Doc Martens 21 trous dans les pieds.  Le personnel n'a pas trop apprécié et on m'a assigné des chaussures ridicules - chaussures que je porterais sans doute volontiers aujourd'hui !  Peu importe ce que l'on en dit, les trips d'acide sont toujours assez amusants, mais il est préférable de s'y mettre assez tôt dans la journée, sans quoi on ne dort pas trop bien.

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Encore un gros week-end derrière moi.  Il me semble ne pas trop avoir exagéré.  Corrigez-moi si je me trompe !  Nous avons pu de visu constater, vendredi au Main Hall, l'effet d'une présence trop fréquente sur une scène aussi petite que celle de Montréal : il n'y avait pas foule au party de Thomas Von Party !  C'était, top chrono, la quatrième fois que je l'entendais en sept jours.  Je suis parti assez tôt avec Mr. Moto qui en avait assez, et je suis allé me coucher.

Le lendemain, après le boulot, je suis allé avec Miss Bijoux manger de l'achigan chez ma mère, et le souper fut tellement excellent qu'on était de retour chez nous de justesse pour recevoir quelques potes pour une beuverie pré-Voyeur.

Du Voyeur lui-même je n'ai pas conservé une foule de souvenirs, et il appert que je ne suis pas le seul, après quelques consultations.  Disons seulement que le set de Roméo Kardec était solide et que celui de Jordan était intense, comme d'habitude, mais que je suis loin d'être en état de dresser une liste des chansons qu'il a joué !!

Dimanche fut un instant de repos ultime, pimenté de quelques repas démesurés et d'un film digne de mention.

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Il arrive que Woody Allen, de temps à autre, nous abreuve d'une oeuvre étonnante, atypique, et dans laquelle il ne joue pas.  Il n'y a qu'à penser à SWEET & LOWDOWN, une savoureuse farce douce-amère sur un personnage fictif fortement inspiré de Django Reinhardt et interprété par Sean Penn.  Ou CELEBRITY.



MATCH POINT surprend.  Tourné à Londres, il semble de prime abord être une observation un peu longuette des relations adultères de la bourgeoisie anglaise.  Peu à peu, cependant, le récit progresse et devient une étrange - et hautement maîtrisée - variation sur CRIMES & MISDEMEANORS.  Le crime parfait existe-t-il ?  Un criminel peut-il rester impuni ?  Est-il possible de vivre paisiblement avec un meurtre gratuit sur la conscience ?  Quel homme sain d'esprit peut résister à Scarlett Johanson ?

Jonathan Rhys-Meyer excelle dans le rôle d'un mari libidineux et tourmenté, et on ne peut pas le blâmer : Johanson, toute en courbes, ferait vraiment exploser n'importe quelle braguette !  Avec sa voix de chambre à coucher et sa féminité difficilement dissimulable, il serait impensable pour le spectateur mâle moyen de se scandaliser devant le manque de fidélité de Rhys-Meyer.



Le ton du film ne tombe jamais dans le tragique et il n'y a pas vraiment de longueurs - chaque scène est ingénieusement imbriquée au récit et a son utilité dans la construction du maître.  La bourgeoisie n'y est pas ridiculisée et Allen semble presque cautionner les agissements de son personnage, qui ne se verrait pas revenir à un train de vie normal si son couple venait à se détériorer.

Je n'ai personnellement jamais détesté un film du sympathique binoclard juif, mais il y en a que j'apprécie davantage que d'autres, et ce MATCH POINT fait partie de la longue liste.

Friday, September 08, 2006

The Sound of my Liver Crying

It's been a hell of a week. And an inferno of a week-end, of course.

Might explain my lack of manifestation. My "disinterest" in all things rigorous. My brain is still, to this day, bathing in vodka. My body aches, and my chronic back pain, which only awakens when I'm really exhausted, has been back all week like a bitch. You might say I'm wounded. My heart is bleeding, and my liver is crying.



Is fun, in your life, more important than being in good shape ? I'm not saying that my health is in danger, or that I will never recover from the week-end. But I've been hit pretty bad. Stopping the madness was difficult. In fact, I had to stop when there was either no money left, or no booze left. Tough luck. Boozer.

I've had a good time, and on Sunday, against all odds, the party turned out to be quite explosive at Pas-Sages. There was a dancefloor, and we sure needed one. Joël B turned 25 in a classy fashion : with drunken friends and good music. As for me, let's just say it's hard not to drink until you fall down when the only thing stopping you from getting another free drink is the next mix you have to turn in.

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I had some time to watch movies, during all this madness, and I did. If I remember correctly, we began with RUNNING SCARED, the trashiest and most violent piece of crap I've seen in a while. Directed by Wayne Kramer - me neither - in what seems to be an attempt at revealing his fascist side to the world, this is a very stinky movie indeed.



It's about Joey Gazelle (pretty boy Paul Walker, who seems specialised in "brainless" movies - think THE FAST & THE FURIOUS), a small time crook who has to hide a gun used to kill dirty cops. Simple task ? Not when your neighbor's son steals the gun from your basement and goes on to shoot his stepfather and run away ! So get this : if Joey doesn't find the gun, the police will, at one point or the other, and his life will then be fucked because, well, his criminal friends will not really like it.

One point goes to the direction : fast, delirious, and out of control ! The shooting scenes are especially painful to watch. And the tension never really lets go : there's a child at stake here ! Everything is thrown in for good measure : sports, muscle cars, violence, hot chicks (Idalis DeLeon, Six Feet Under's "Sofia", plays a well rounded ho'), gangsters & cops.



The dialogues are ridiculous. When asked who he is, a pimp says : "I'm a mac daddy pimp !". Joey, to a small russian boy in his car : "Why the hell are you listening to russian music ?! You're an american !". You get the idea...

This is brainless action at its worst. You have to see how the director fades to a deployed american flag during the climax of the movie. Dishonest, xenophobe and downright outrageous, this movie is not for the easily impressed.

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On the other hand, Robert Morin's latest, QUE DIEU BÉNISSE L'AMÉRIQUE, is quite a good surprise. Not really a surprise in the sense that I knew it was going to be good, but the good humor and offbeat rythm is quite welcome.



Those of you who have seen his previous one, LE NEG', know that Morin, after all these years experimenting, has finally found his "style", a slick & personal take on the world surrounding him. The basic plot of QUE DIEU... is quite simple : during one day, on Sept. 11th '01, about 10 persons living on the same suburban street will be faced with a ruthless killer eliminating some sexual predators still living in the area.

A quiet, clean neighborhood, and people who never stop to talk to each others : that's what we get. Gildor Roy playing the dumbest cop you'll find on this side of the Atlantique ? Check. Gaston Lepage with a mullet ? Check. Characters with dark secrets ? Check.



It's a pleasure seeing all this unfold. The heartwarming conclusion is not very typical of Morin. Could he have found peace with the world ?

Judging by the hysterical documentary in the DVD's extras, "La Méthode Morin", that's far from being the case. I won't say too much about it but let's just say that this is the most incredible "making of" I've seen in a while. My advice ? Don't walk to rent it, use a very fast car or run, because this is definitly a must-see !!

Friday, September 01, 2006

Quiet Days Before the Storm

There is still time for me to send a dispatch through the web before the bombs start falling. I went downstairs during my first break, at 4, and bought the biggest bottle of Smirnoff I could find. I'll definitly need it in the coming days.



My itinerary is that of somebody who has lost his mind. Or somebody being very fuckin' busy. Tonight, at 9, I'm getting out of the office, only to come back on Tuesday, at 9 AM sharp. I am going home to eat, shower, and at 10 my guests will start pouring in, around the same time I'd say I'll pour myself my first drink. Around 11 we're heading out for SAT, where Thomas Von Party & Boys Noize will kick the shit out of all the dancers in the room. Bring the pain !

Tomorrow, if I can get up early enough, there's always work to be done on personal stuff. At 5 we have a movie to catch at FFM, something called "La Cathédrale", which seems to be a Swiss / Ile Maurice co-prod. Talk about weird. When the night comes, it's vodka time again, and we're going to our second home : the SAT. Chromeo will perform there. We'll also check out the MEG's French Connection showcase at Métropolis, where on top of Ellen Allien & Apparat playing, Busy P, Sebastian, Uffie & friends will perform. Ouch.



On Sunday, daytime will be sleep time, and we might eat breakfast somewhere, if we're not too blinded by the light to go out. When the night comes - and it comes a lot these days, believe me - it's party time yet again. Our friend Joël B is celebrating his 25th anniversary and invited me to DJ at Pas-Sages. My friend Mr. Finances, a.k.a. Expat, a.k.a. Yugo, will share the decks with me. Night pollution, drinks galore, socio-rama and time flying high : we're on !

Monday's time to head to Piknic, where the Turbo team yet again destroys everyday life with a dose of extraordinary. Von Party, Jordan Dare and fuckin' Steve Bug will perform ! In case it rains, the event takes place at SAT, and in both cases, we'll have a fuckin' blast !

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My friend Mr. Bérêt, a guy you have come to know through my posts but that you actually have never met, except for a select few, is suffering like hell right now. He's quite the "athlete" type; hardbody, rides his bike even during winter, and an ex raver who energetically dances his way through life.

While his current girlfriend is in Japan, he took it easy, having a few mexicans stay at his place to help pay the rent, and going out a lot more than he used to when his couple wasn't geographically parted. One night he went out and drank a lot. Let's just say that it was at Academy last week. His friend from BC had come to visit him and he was happy. Vodka-happy. On the way back home, while riding his bike on his own street, a few meters from his place, he closed his eyes.

Full speed.

Because he felt good.



He slammed into a car and twisted his knee. Now he has to walk with canes and will not be able to work for six weeks. Dancing is verboten, and he'll probably have to do some physio to recover.

Let's share a thought for him and hope he recovers fast !

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It's been a fun summer. But on Wednesday, I am attending my first course of the semester, and things will probably be way more hectic from then on.

My four courses and 25 hours of office work a week will be added to my evergrowing hobbies. I am also starting a new night on Mondays at Academy and I am planning on putting a lot of energy there. I wanna have some nice guests, dammit ! So on top of my blogs, the magazines to which I contribute and ordinary life, I don't know if there will be time for me to breathe.

This blog might suffer, but who knows ? I might be able to keep the flow alive after all.

I am superhuman, signing off.