A closer look at the pornography of existence

Tuesday, March 28, 2006

Repos sous l'eau & autres considérations futiles

Confession plate de la semaine : je n'ai jamais mis les pieds à l'intérieur du bâtiment qui constituait anciennement la Bibliothèque Centrale de Montréal, au 1210 Sherbrooke Est. Je fus longtemps abonné à la bibli Frontenac - où je vais encore de temps à autres - en raison de sa proximité géographique et de son faible taux d'abonnés, faisant que la plupart des bouquins que je convoitais s'y trouvaient sans problème disponibles.

Je visite épisodiquement la bibliothèque Mont-Royal mais je suis loin d'être un fan.

Bref, une annonce a été faite cette semaine que l'édifice situé sur Sherbrooke, vacant depuis le déménagement de sa collection vers la Grande Bibliothèque, deviendrait un édifice à bureaux accueillant cinq associations locales : le Conseil des Arts de Montréal, le Conseil du Patrimoine, le Conseil des Montréalaises, le Conseil Jeunesse et le Conseil Interculturel de Montréal.



L'opposition (en d'autres mots : Pierre Bourque) conteste cette décision, arguant que le prestige de l'édifice se prête à un destin plus prestigieux que celui de simple "immeuble à bureaux". Bien d'accord, mais que propose-t-il ? D'y installer les Grands Ballets Canadiens, ou le conservatoire de musique et d'art dramatique.

Toutes les associations en cause, rappelons-le, ont déjà des locaux. Est-il vraiment pertinent de promouvoir une institution vieillissante comme les Grands Ballets Canadiens, dont le public rétrécit sans cesse ? Ils ont déjà un siège, non ?

Tout ça me rappelle l'époque où on avait délogé du quadrilatère Jeanne-Mance / Ste-Catherine / Bleury / De Maisonneuve des institutions d'avant-garde comme la S.A.T. et le Sona pour y construire un nouveau bâtiment pour l'OSM. Bâtiment qui n'a finalement jamais été érigé, rappelons-le. Ce genre d'anecdotes nous fait vraiment souhaiter voir, un jour, de jeunes politiciens changer cette habitude gouvernementale poussiéreuse de soutenir des institutions qui ne tiennent qu'à un fil ultra-mince de subventions.

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Ma grippe, ou bronchite dégénérative hypocondriaque, a atteint un certain plateau. Plateau qui se trouve bien entendu au sommet de son efficacité. Sans vouloir devenir scato, disons que j'ai la cervelle qui baigne dans le mucus et que j'ai l'impression que quelqu'un me tire sur les gencives tellement mes sinus se révoltent. On a ouvert une autoroute souterraine dans le fond de ma gorge et il n'y a que des véhicules extrêmement polluants qui y circulent. Merci la vie !

Je me suis quand même présenté au bureau, tel un kamikaze, malgré mon état déplorable et le soleil de plomb qui trône dehors. Faisant fi de ma fièvre délirante, j'ai attendu l'autobus en t-shirt. Cependant, avant de partir de chez moi, j'ai pris un bain. En écoutant BUGNOLOGY 2, le nouveau mix de Steve Bug.



Pour ceux qui le considéreront inférieur au premier volet, voici ce que j'ai à dire : je ne peux pas confirmer, parce que j'ai entendu ce même premier volet une seule fois. Mais étendu dans un bain, la tête sous l'eau, le corps à l'agonie, la house minimale aquatique de Bug trouve tout son sens.

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Le tramway à Montréal, pensez-vous vraiment que ça va se concrétiser ? Avec la récente annonce de la ligne de train de banlieue la plus ridiculement inutile de toute l'histoire urbaine de la ville (une sorte de zig zag sans bon sens qui partirait de Mascouche, pour crocheter par Repentigny, revenir à Laval et passer par le nord de Montréal pour aboutir au centre-ville après avoir passé dans le tunnel creusé sous le Mont-Royal) et le niaisage administratif dont on a été témoin avec les dossiers du métro à Laval et du "boulevard urbain" Notre-Dame, je ne serais pas surpris que l'idée s'éternise et que l'inauguration de cette fameuse ligne "du Parc" ait lieu tard en 2028.



Je ne suis pas pessimiste, ni volatile de mauvais augure, mais je "connais" le gouvernement. Pas personellement, bien sûr, mais je sais à quel point les labyrinthes administratifs et la paperasserie à n'en plus finir a le don de faire d'un dossier "chaud" quelque chose qui sent le refroidi.

On n'a qu'à penser à la loi anti-tabac dans les endroits publics, dont l'entrée en vigueur est planifiée pour le 31 mai. Puisque ça fait presque deux ans qu'on en parle, pourquoi avoir tant attendu ? Lobbying des compagnies de cigarettes... plaintives lamentations des fumeurs qui n'ont "pas envie de se les geler dehors pour fumer leur clope cet hiver"...

C'est à pleurer. Une société doit faire des choix et les assumer. Ces choix doivent, autant que possible, être faits dans une optique de bienfait de la collectivité. Les fumeurs polluent leur atmosphère immédiate, un point c'est tout. Qu'ils fument entre eux dans des camps de concentration jusqu'à ce qu'ils s'étouffent mutuellement, et que l'on fasse appliquer au plus sacrement cette loi qui vient ma foi un peu trop tardivement à mon goût.



Si ça a fonctionné à New York et Ottawa, pourquoi pas chez nous ?

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