Un Mal de Tête Constant

Oui, c'est pour ça que je suis silencieux depuis quelques jours. Ma tête va exploser et je le sais. J'ai ramassé une grippe solide qui traînait je ne sais où, et elle s'est déclaré hier soir, après à peine 2h de peinture. J'ai tout d'abord cru que j'étais sous l'effet des vapeurs toxiques du "primer", avec un mal de tête assurément bizarre et une mini-nausée pimentée d'étourdissements, mais même après avoir pris l'air et bien mangé, je me sentais encore comme de la marde et ma gorge enflait jusqu'à prendre des proportions épiques.

Je passerai donc mon tour pour Ellen Allien au Parking ce soir, alas. De toute façon, je n'ai jamais vraiment apprécié cette berlinoise autrement que pour sa belle gueule, car musicalement, elle et moi ne connectons pas trop. La "hype" qui entoure chacun de ses passages en ville m'énerve. L'an dernier, je l'ai ratée au Parking, mais j'étais à Québec le lendemain, alors je me suis dit que j'allais me reprendre à la Gallerie Rouje.



Je me suis rendu compte, en arrivant là, qu'il me fallait payer 20$ pour entrer, alors que le cover la veille était de 5$, pour un club où une véritable "vibe" existe - contrairement à Rouje, où il est légendairement difficile d'installer quoi que ce soit d'autre que des "piquets de dancefloor". De toute façon, la fille de la porte ne voulait pas me laisser entrer, parce que c'était présumément "sold out". En sortant, j'ai vu Robert Lepage et ses amis qui se demandaient visiblement ce qu'ils allaient faire de leur soirée. Pourquoi ? Parce que CETTE PETITE CONNE LES AVAIT REFUSÉS, EUX AUSSI !!

Devant cette aberration, je suis retourné à l'intérieur et j'ai chialé en haussant le ton jusqu'à ce qu'on me laisse entrer. J;ai eu droit, une fois en dedans, à l'ambiance typique de Québec : tout le monde danse mollement, le regard tourné vers le DJ, comme dans un spectacle rock, comme si Ellen allait se mettre à faire le moonwalk ou à spinner sur la tête. Et c'était plate, honnêtement, en tout cas, vraiment pas ma tasse de thé musical. I was out the door after about an hour of sonic torture.

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Le sauve-écran d'une demoiselle "pas trop mince" au bureau : la phrase "I like cake" qui se promène.

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Courte mention d'un film visionné hier soir : 36, QUAI DES ORFEVRES. Un "drame policier" français du plus bel effet, sombre et prenant, avec des grosses pointures : Depardieu et Auteuil dans un combat titanesque. Ils sont flics, chefs de deux brigades "en compétition", qui cherchent à mettre la main sur des braqueurs de fourgon particulièrement dangereux. C'est glauque à souhaits, et rares sont les scènes de jour. La photographie est prenante, nous donnant à voir un Paris "noir" comme on l'a sans doute rarement vu. Si le niveau de langage n'était pas si "chébran" et le déroulement de l'action un peu plus réaliste, on serait face à un classique, certain.

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Les bonnes âmes volontaires qui passent une soirée complète dans un kissing booth, à frencher des centaines d'étrangers, rentrent-elles à la maison sans microbes ? Je me suis toujours demandé de quoi avait l'air un événement agrémenté d'un "kissing booth" et surtout, quel genre de gens désespérés s'y prêtent ?

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Il y a un sans-abri qui dort dans mon portique depuis quelques jours. Don't get me wrong : je peux concevoir que des gens aient envie de tout abandonner et de se déresponsabiliser à l'extrême, tant qu'ils le font dans les limites de la décence. J'ai un problème avec les gens qui ne se lavent pas, qu'ils soient sans-abri ou français, et avec les gens qui ne respectent pas certaines règles sociales, par exemple le concept qu'il faut "gagner" sa vie, et que "gagner" n'inclut pas "quêter".

Il y a des bums tout l'été au coin de ma rue qui lavent les pare-brise des voitures passant par là, et soit ils font semblant de ne pas me reconnaître, soit ils sont trop "brain dead", mais ils me demandent de la "monnaie" chaque fois qu'ils me voient, à peu près six fois par jour.

Le gars qui nous intéresse aujourd'hui s'est mis à son aise : bouteilles de jus sur la boîte aux lettres, lecture qu'il laisse sur place pendant la journée... Il fume ses cigarettes et profite de la vue offerte sur Sherbrooke de sa verrière. Mardi soir, en revenant de Lambi où nous avions vu Hot Chip, il était là, et a fait sursauter Miss Bijoux. Il nous a dit : "Excusez-moi d'emprunter votre portique, ça ne sera pas pour longtemps".

J'espère bien, car hier matin, j'ai découvert des cendres partout dans le portique. Ce crétin s'est fait un feu pour se réchauffer !! Et ça m'a bien sûr laissé sans voix. Je ne suis pas propriétaire mais si je le revois, je le câlisse dehors.