A closer look at the pornography of existence

Saturday, January 20, 2007

Un Hibou Pornophile

Quelquefois, l'animal en moi ne peut plus rester coi et sort ses griffes, me déchire de partout et bondit à l'extérieur pour terroriser mon entourage. C'est ce qui s'est produit jeudi soir. Le lancement de ma nouvelle soirée devait avoir lieu à l'Academy, mais pour des raisons obscurément mortifiantes que je n'évoquerai pas ici, l'événement a dû être annulé. Sans que ça soit par vengeance ou dépit, j'ai décidé d'aller entendre mes amis Omni, Axel Klein & Sean Kosa au Saphir.



J'ai toujours eu la main un peu lourde lorsqu'il s'agit de me servir mes propres drinks. J'ai tendance à me fier à ma jugeotte - déficiente - pour verser la vodka en premier lieu, et ensuite la recouvrir du liquide servant au "mix" avec ce qu'il reste d'espace dans mon verre. J'utilise généralement un "energy drink" quelconque, préférablement du Guru, mais comme il n'y en a pas toujours au dépanneur je me retrouve parfois avec des trucs pas possibles. Bref, trop d'alcool. J'ai eu le temps de boire exactement trois verres avant que l'heure du départ ne sonne. Le Party Owl avait aussi décidé de sortir, alors c'est main dans la main, avec Bruce Benson, Mr. Bérêt & Miss Bijoux que nous sommes partis vers la rue St-Laurent.



Les vodka / canneberges n'ont pas tardé à devenir doubles, et c'est fort vaguement que je me souviens du déroulement de la soirée. J'ai marché dans une bouteille de bière cassée, par terre, et elle s'est étrangement retrouvée prise autour de mon soulier. Je me suis bien évidemment coupé deux doigts assez profondément en tentant de l'enlever, et je me suis mis à saigner comme un cochon. Une jolie demoiselle m'a donné les premiers soins.

Miss Bijoux & Mr. Bérêt sont partis bien avant moi. L'heure du départ a toutefois fini par sonner pour moi aussi, et a pris la forme d'un employé de la sécurité qui portait, croyez-le ou non, une chaîne partant de sa narine et allant jusqu'à son oreille, à l'exemple du tristement célèbre Dave "the Snake" Sabo - ou encore Jane Child.



A ce moment une demoiselle avait déjà tenté de me subtiliser le hibou, et suite à sa restitution forcée m'a avoué être plastico-kleptomane. Elle a déjà, entre autres, fait disparaître un cornet géant d'une crèmerie.

Un groupe de filles à l'air particulièrement intoxiqué, qui célébraient l'anniversaire de l'une d'entre elles, m'a emprunté le hibou à la sortie du bar pour quelques photos. Elles ont aussi fait une offre d'achat : 20$. Comme j'aime bien mon hibou et que je n'avais pas envie de prendre une marche jusqu'au Canadian Tire pour le remplacer, j'ai refusé. Une des filles, fort jolie, m'a offert de me montrer ses seins en échange du prédateur. Je leur ai dit que la paire de seins + 20$ constituait un bon deal mais ça devait être trop cher pour elles ! Elles m'ont dit me détester, de trouver pathétique que je préfère un hibou en plastique à une fille de chair, et m'ont aussi demandé si mon pénis entrait facilement dans l'orbite vide du Party Owl - qui, il faut le préciser, est borgne.

Comme il me restait 1.50$ en poche, j'ai marché jusque chez moi avec le hibou sous le bras, sans rencontrer trop de trouble-fêtes.

2 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Damn, Cliffy! Après toutes ces années, je viens juste de catcher ton nom; je termine à l'instant DEVIL HUNTER (aka SEXO CANIBAL), de nul autre que... Toi! Sacré Franco et ses quarante-douze pseudonymes. :)

10:44 PM

 
Blogger Clifford Brown said...

Mais oui ! Je ne suis pas forcément admirateur des prouesses du trompétiste jazz, mais bel et bien du nabot espagnol qui a utilisé son nom comme pseudonyme en hommage ! Hommage, donc, au 3e degré ! ;-)

8:42 PM

 

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