A closer look at the pornography of existence

Tuesday, April 11, 2006

STM (Société de Transport de Marde)

Les cieux cléments auxquels on a droit aujourd'hui nous dissimulent la tumulte ayant lieu au sein d'une société que tous les montréalais connaissent plutôt bien; de nombreuses crises de rage et de multiples désagréments résultent de notre utilisation quotidienne de leurs services. Je veux bien entendu parler de la STM, mieux connue sous le sobriquet de "Société de Transport de Marde".



Régissant les transports en autobus, métro et train de banlieue, la STM est dépendante des fonds publics, et enregistre - comme toute société de transport en commun de par le monde - un déficit important chaque année. Malgré la constance du financement et les revenus tirés de la vente mensuelle de leur CAM (Carte Autobus-Métro, un laisser-passer nous permettant de nous déplacer de façon illimitée à travers le réseau), ajoutés aux revenus publicitaires de plus en plus importants - la STM "loue" le moindre espace disponible à l'intérieur de ses infrastructures à des firmes de pub, comme en témoignent les innombrables murales et cette abomination qu'est "Métrovision" - la qualité des services offerts se dégrade irrévocablement depuis plusieurs années.

La logique de marketing est simple, et aberrante : payez plus pour moins de service. Comment une société peut-elle se permettre un tel mépris pour sa clientèle ? Un mot : monopole.

Faudrait qu'une compagnie de transport concurrente attaque le marché, et il serait très amusant de voir la STM mordre la poussière, chier dans ses culottes, manger ses bas, ce que vous voulez.

Parce que question service à la clientèle, ils sont plutôt nuls. Aucun suivi des plaintes, un service qui se dégrade de façon hallucinante (retards, équipements désuets, fréquences de passage aberrantes), et une attitude incroyablement distante de la part du personnel : ils se foutent de tout, y compris de représenter une compagnie n'ayant aucune considération pour sa clientèle.

A une époque où on nous incite à délaisser nos voitures et à agir de façon responsable pour augmenter la durée de vie de la planète et tenter désespérément de repousser sa "date d'expiration", et où l'écologie est une des considérations premières de toute société qui se respecte, il est un peu inquiétant de voir que rien n'est fait pour améliorer "l'image" d'une société de transport dans la métropole la plus importante de la province. Sûr, je vais laisser ma voiture chez moi pour aller m'ensardiner dans un autobus qui arrive 20 minutes en retard, retard qui cause une surpopulation monstre, et je vais perdre mon emploi parce que je n'arrive jamais à l'heure, le tout grâce à ma sensibilité pro-Kyoto.



Si vous n'avez jamais partagé un autobus avec 300 autres usagers qui suent, puent et ont l'air aussi en sacrement que vous, vous n'avez rien vécu. Je peux vous dire que c'est assez pour vous dégoûter à vie et réfréner toutes vos pulsations environnementales.



63$ pour que l'on se moque de moi avec 10 interruptions de service par jour dans une ville souterraine qui donne envie de vômir et de blêmir, non merci. Je choisis sans hésiter le vélo, et mon gros bazoo. En attendant mieux.

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