Lève-tôt Boogie

C'est à 8h AM tapantes que j'arrivais au boulot, ce matin, après avoir à peine dormi. L'alarme qui signala ma brutale intrusion dans la grise réalité de ce samedi peu ensoleillé n'était pas tendre du tout. Café format "ultra-grand" du Mmmuffins à la main, je suis prêt à affronter la vie et ses dures aspérités... du moins tant que l'effet de la cafféïne durera.

Mon collègue hors-la-loi, Jessie James, fait des recherches sur le net pour connaître le prix des transmissions "neuves" de Porsche 928. Il est arrivé ici en même temps que moi, oubliant momentanément qu'il ne commençait qu'à midi. Il faut vraiment être déstabilisé par un horraire tout croche pour se lever quatre heures trop tôt...



J'en suis ici à mon sixième jour de suite au bureau, dans une éternelle quête d'heures supplémentaires pour payer quelques factures pressantes, et comme le Dieu fictif de la Bible je me reposerai demain, car ma création m'essouffle et m'émerveille tout à la fois.

Espérons qu'il fera beau pour fêter l'occasion.

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Je me suis souvenu hier - souvenir enfoui qui m'est remonté dans les neuronnes actives comme un nageur remonte à la surface de l'air après un plongeon particulièrement profond - d'un épisode troublant de ma jeunesse lavalloise. Souvenir qui m'a frappé de plein fouet alors que je feuilletais un vieil agenda datant de mon année scolaire '88-'89. Ne me demandez pas comment il se fait que ce truc-là se trouvait encore dans ma bibliothèque, car je ne serais pas en mesure de vous fournir une réponse satisfaisante !

C'était à la petite école primaire de Saint-Gérard, dans Pont-Viau, quand j'avais onze ans. Je venais probablement d'arriver en ville après avoir quitté Trois-Rivières avec ma mère et mon frère, qui fréquentait l'école Sainte-Cécile, école adjacente partageant la même cour que la nôtre et qui était réservée aux jeunots. J'avais peu d'amis et j'étais un enfant tranquille et peu expansif, studieux même.

Nous avions un exposé oral à faire dans le cadre de je ne me souviens plus trop quel cours, et ce genre de défi n'a pas, pour moi, toujours été facile à relever. Je n'étais alors pas un individu très social, je préférais la compagnie des bouquins à celle des hommes, et je ne cherchais pas à le dissimuler. Je passais mes étés enfermé, lisant tout ce qui me tombait sous la main, et ne bougeant de chez moi que lorsque j'y étais obligé.



Imaginez donc devoir parler de moi devant la classe pendant un interminable cinq minutes ! Le thème ? "Un événement important dans notre vie". Rien de trop compliqué donc. Je dois vous avouer que je ne me souviens absolument pas du sujet que j'avais choisi, car un souvenir précis éclipse tous les autres : un camarade de classe, dont j'ai aujourd'hui oublié le nom, avait traité d'une "home invasion" dont il a été victime. Un homme, évadé de l'hôpital psychiatrique, était entré chez lui en plein après-midi et avait tenté de lui trancher la gorge. Il avait amené comme agrément visuel les photos médicales prises par les policiers, qui le montraient avec une cicatrice autour du cou.

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Steve Proulx, chroniqueur médias du Voir et auteur du bouquin "Les Saisons du Parc Belmont" que je suis en train de lire, nous recommande cette semaine de lire le numéro de juin du magazine Métropolis. Ouais, bon. Le magazine a fêté cette année ses 25 ans, disons tout simplement qu'il était temps. Avec des chroniqueurs solides - parmi lesquels Philip Nobel - et des sujets toujours passionnants, le mandat de Métropolis est clair : découvrir avant tout le monde quelles sont les tendances en design & architecture. Ils y réussissent plutôt bien, et je vous invite fortement à le découvrir vous-même !

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J'ai l'impression que les détenteurs de la carte Ultramar Mastercard sont majoritairement... une bande de morons. Est-ce que je me trompe ? Si oui, je vous en prie, détrompez-moi, parce que là, vraiment, j'ai perdu espoir.