Fêtards & Chauffards
Nous étions un peu des deux hier soir, saouls sur nos bicyclettes à 3h du matin, empruntant les petites rues tranquilles du Plateau pour revenir chez nous et se coucher. St-Joseph non stop avec la belle asphalte neuve, brûlant toutes les lumières rouges, comme si elles ne brûlaient pas déjà d'être constamment allumées et éteintes sans heure de lunch.
On se sauvait de notre soirée au Green Room, où la fête de Thomas Von Party en a déchaîné plus d'un. 26 ans, toutes ses dents, et du bling sans bon sens. Le système de son était assez moyen, mais le plus tragique est sans doute le fait que le premier CD deck était kaput. Pas de mixage pour moi, donc, juste un tag team avec Von Party qui n'a pas duré trop longtemps. Un peu décevant mais on a quand même eu du fun.
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Juste avant, les Legendary Pink Dots au Cabaret, en plein milieu de la cohue de St-Laurent, des automobilistes déstabilisés par le fait que la rue est barrée à partir de Sherbrooke, et des amérindiens saouls et topless qui lavent les vitres des chars en se criant des trucs incompréhensibles.
Personne dans la place à 21h, on a dû attendre que ça se remplisse un peu, mais Ka-Spell et ses partenaires ont fini par entrer en scène et à allumer la salle avec leur magie inclassable. C'était un spectacle intime, avec les musiciens qui vous regardaient droit dans les yeux en faisant leur solo de saxophone, un éclairage tout sauf discret, mais un son puissant et bien ajusté. Passages temporels flous, chansons de toutes les époques jouées par des musiciens chevronés dans le cadre de cette tournée célébrant les 25 ans du groupe. Impressionnant. Une chimie qui dure tout ce temps... Est-ce que je jouerais avec les mêmes gars pendant 25 ans ?
J'avais peur que l'absence de promotion dans les médias locaux n'occasionne un gros vide sur la piste de danse mais c'était sans compter sur les fans loyaux qui, apparemment, vont les voir à tous leurs passages. Du moins c'est ce que m'a dit Rachel, collègue de bureau que j'étais bien surpris de croiser là.
On aura tout vu !
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Qu'en est-il de ONE MISSED CALL ?
Miike n'est pas resté indifférent devant la vague de films d'horreur japonais avec des petites filles fantômatiques avec les cheveux dans la face. Il a sauté sur une commande lorsqu'elle s'est présentée et a réalisé cet efficace thriller qui amuse autant qu'il angoisse, offrant au passage une habile parodie du genre sans pour autant nuire à ses objectifs horrifiques.
Les amis de Yoko reçoivent des appels du futur, qu'ils ratent généralement, et se laissent eux-même des messages juste avant de mourir. Les messages arrivent d'une heure précise, et comme par hasard les personnages meurent violemment quelques jours plus tard, au moment même où c'était prévu. Que pasa ?
Miike excelle dans l'art de nous faire sursauter, et d'ailleurs une folie comme AUDITION nous en fournissait la preuve. Il se dépasse ici, créant un malaise, se foutant de notre gueule tout en critiquant le Japon moderne, et l'omniprésence des téléphones cellulaires. Il épice le tout avec un arrière-fond d'abus familial tout à fait malsain, et termine avec un épilogue bizarroïde. Il faut voir le film en DVD pour apprécier toute l'absurdité du "alternate ending", grotesque et baroque, qui a poussé Miike à inclure un "Sorry" bien apprécié.
Si vous ne connaissez pas le réalisateur, ça n'est peut-être pas le meilleur titre pour l'aborder, car il est très peu représentatif du reste de son oeuvre, mais c'est quand même un film efficace et, croyez-le ou non, amusant.
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