A closer look at the pornography of existence

Friday, June 30, 2006

Paniques Injustifiées

On s'énerve souvent, dans notre habit d'être humain, pour rien.  Crises d'angoisse inexpliquables, niveau de stress qui grimpe en flèche à la moindre contrariété, pression sanguine dans le tapis au moindre éclat de voix.

Et parfois, on s'énerve pour des raisons valables.  Qui peut juger de quel prétexte est valable pour attiser notre colère ?  Personne, à part peut-être le spécialiste en éthique du New York Times, Randy Cohen.  Mais nous n'allons pas l'inonder de courriels chaque fois que nos nerfs sont mis à l'épreuve, n'est-ce pas ?

Mardi, Miss Bijoux est venue m'attendre au boulot parce qu'elle avait oublié ses clés à la maison.  Pour ceux qui ne suivent pas le feuilleton depuis le début, sachez que je travaille dans un immeuble se dressant à l'angle des rues McGill College & Maisonneuve.  Elle a barré sa bicyclette à côté de la mienne et est entrée faire quelques emplettes en m'attendant.  A notre retour, plus de selle sur son vélo !



Autre aventure fantastique : le Festival des Arts du Village vient de commencer, hier matin.  S'étendant sur Ste-Catherine entre St-André et Papineau, il rassemble une multitude d'exposants, dont l'entreprise de Miss Bijoux, dont le kioske est situé en face du sympathique Wega, presque au coin de St-Thimothée.  Vous pouvez sans peine imaginer la faune colorée qui "habite" normalement ce secteur.  Les weirdos, junkies, clochards, squeegees, putes, danseuses, alcoolos et désinstitutionalisés de toutes sortes s'y donnent rendez-vous dès le lever du soleil et hantent les lieux tels des zombies des temps modernes, dégageant des effluves divers et tous plus nauséabonds les uns que les autres.  Il y en a des innofensifs, certains dont il faut se méfier, et d'autres carrément à éviter.  Saouls à 9h, gelés à 11h, et quittant les lieux en ambulance dès 15h, ils sont aussi imprévisibles qu'irritants.  C'est donc sans surprise que nous sommes retournés à la tente de Miss, ce matin, pour s'apercevoir qu'on lui avait volé sa chaise d'artisan pendant la nuit.

Sécurité irréprochable, je te salue.

*

J'ai eu la chance de visionner, au cours du week-end de la St-Jean, un film de Dario Argento appelé SUSPIRIA.  Vous connaissez ?



On a beau être sceptique devant la crédibilité scénaristique d'une telle oeuvre, reste que l'aspect visuel de l'ensemble est magistral.  C'était mon deuxième visionnement, en environ sept ans, et malgré le fait que je ne me souvenais pas trop précisément de tous les retournements et spécificités de l'intrigue, j'ai pu mettre ça un peu de côté et concentrer mon appréciation sur l'esthétisme.

La direction photo, plus particulièrement, est à couper le souffle.  Tous les plans sont baignés d'une lumière rouge et bleue, qui paraît ici spectrale, et là forcée, mais jamais déplacée.  On dira ce qu'on veut de l'édition deluxe sortie par Anchor Bay il y a quelques années, avec un 2e disque comportant un documentaire de 52 minutes et la trame sonore légendaire de Goblin sur un troisième disque en bonus, mais l'absence de version italienne sous-titrée est affligeante.  J'ai dû visionner le film dans un doublage français bourré de voix féminines plaignardes et irritantes, alors que le doublage anglais est sérieusement banal et la version italienne... sans sous-titres.

Avec Argento qui est supposé commencer prochainement le tournage du dernier volet de la trilogie des Trois Mères, ce qui est une bonne nouvelle pour certains et une mauvaise pour d'autres, une rétrospective personnelle s'impose.  Prochaine victime : TENEBRAE !

*

Il est possible que je réponde "absent" plus souvent qu'à mon tour au cours des prochaines semaines.  L'été ne ralentit évidemment pas mes ardeurs, mais c'est une saison de festivités, et comme je suis un être humain festif, je me prête volontiers à diverses activités servant règle générale à célébrer la vie.

Ainsi, outre le travail de bureau ennuyant que je pratique et qui se poursuit malgré le soleil percutant, je serai jeudi soir prochain au Parking pour y entendre Tiga, qui risque de nous y foutre une bonne râclée sonore.  Le lendemain, à la SAT, John Tejada est l'invité de mes amis de DiskHo, et je vais difficilement m'en sortir vivant, car on m'a promis des "drink tickets" en quantité industrielle et je tombe en vacances pour dix jours la veille.  Ensuite, le 8, house party où je ferai office de DJ.  Retrouvailles avec l'ambiance du Piknic le 9, et ensuite les choix sont multiples : visite à Shawinigan pour y voir de la famille et l'expo ayant lieu à la Cité de l'Énergie; visites multiples à des potes producteurs pour créer quelques hits électro avec eux; ballades en vélo dans des quartiers inconnus, etc...  Le week-end suivant, d'autres soirées se suivront sans se ressembler...

L'été est une succession de moments qui nous font nous dire : "Hein, déjà ?!" ou encore : "Oh boy, on dirait que ça fait 10 mois et c'était avant-hier !".  Il se passe tellement de choses que l'on perd la notion du temps.  Chaque jour devrait être étiré en longueur et multiplié par deux tellement il y a des choses à faire et à voir.  Et ironiquement, après cinq minutes de fun, c'est fini.  Septembre arrive avec le retour à l'université, octobre arrive avec le retour du froid, novembre la neige, et décembre la dépression.

Le cycle des années avance... et nous use.  Mais pendant qu'il nous reste un peu de jus, aussi bien en profiter, non ?

1 Comments:

Blogger benjamAnt said...

Suspiria est un film impressionnant, techniquement très abouti, mais "histoirement" parlant, c'est justement une autre histoire... Je le préfère tout de même, et de loin, à Inferno, un film très bof à mon humble avis.

Et j'ai peur pour le tome 3, s'il voit le jour un jour... Ça fait malheureusement des années que je n'attends plus rien d'Argento; Opera (zzzzz), Sleepless (hum), The Card Player (ishhhhh),... Il me restera toujours ce bon vieux Tenebrae et sa poésie à la hache. :) Bon été, have ze fun!

11:58 PM

 

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