A closer look at the pornography of existence

Saturday, January 27, 2007

Caquetages Polyphoniques

Il peut devenir difficile de se concentrer, au bureau, par un beau samedi ensoleillé, quand les quelques employés présents sur les lieux s'imaginent qu'ils sont là par pur désoeuvrement, oublient qu'ils sont payés, et transforment un endroit habituellement (relativement) silencieux en club social. Il y a aujourd'hui des conversations isolées qui fusent d'un peu partout, et qui traitent de tout et de rien. Mon focus sélectif n'en retient que l'irritation qu'elles me procurent, et au-delà des mots, je ne perçois que les timbres de voix divers et tous aussi agressants les uns que les autres.




Croyez-moi, c'est pire que ce que nous laissait entrevoir Ricky Gervais dans sa cultissime série THE OFFICE. Car en tant qu'étudiant qui est là uniquement pour faire son travail le plus paisiblement possible, et rentrer chez moi une fois que c'est fait, je fais de mon mieux pour passer inaperçu et profiter du peu de tâches que l'on me donne pour, disons, avancer dans mes lectures académiques. Comment pensez-vous que mes collègues réagissent ? Croyez-vous qu'ils respectent mon besoin d'isolement, qu'ils sont assez observateurs pour se rendre compte que je n'ai pas envie de pathétiquement interagir avec eux ? Que je suis plongé dans ma lecture - ou même, en train d'écrire ? Mais non ! Ils s'imaginent que j'ai besoin de leur attention et m'interrompent sans cesse pour me saouler avec leur "small talk" de débiles profonds.

Une des choses qu'ils interrompent, loin d'être académique, est la lecture d'un livre que j'ai découvert cette semaine lors d'une visite impromptue au Indigo en face du bureau : THE GREAT WAR FOR CIVILISATION de Robert Fisk.




Robert Fisk est le correspondant au Moyen-Orient du quotidien britanique THE INDEPENDENT, et possiblement le journaliste de guerre le plus percutant des quarante dernières années. Il a interviewé Osama bin Laden trois fois, et nous avertit aujourd'hui dans le quotidien des signes précurseurs d'une guerre civile imminente au Liban, pays au sujet duquel il a déjà publié le livre Pity the Nation. Je peux d'ores et déjà vous dire que ce livre est difficile à poser. Une fois engendrée, sa lecture est dangereusement prenante. Vous en entendrez sans doute parler davantage dans un futur rapproché car la brique, publiée chez Harper Perennial, pèse exactement 1368 pages.

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Une chaîne de coïncidences inusitées :



J'ai appris, en lisant un article du New York Times sur l'insolite bourgade de Calcata, en Italie, que Gianni Macchia y vivait et y tenait un café Via Garibaldi, le Caffe Kafir. Voilà donc ce que devient ce patibulaire personnage étant apparu dans de nombreux films de Fernando Di Leo ! Ses classiques incluent entre autres VACANZE PER UN MASSACRO, tourné en 1980, avec Joe Dalessandro et Lorraine de Selle.

Lorraine de Selle qui s'accouple dans une verrière avec Giovanni Lombardo Radice dans HOUSE AT THE EDGE OF THE PARK, de Ruggero Deodato, un film que j'ai récemment tenté de visionner avec Miss Bijoux, mais qui l'a révolté au point que nous ne l'avons pas terminé. Tout ça à cause de la mysogynie extrême de l'ensemble, et surtout de la scène où David Hess joue du rasoir sur une jeune vierge nue.

Il est intéressant de noter que j'ai rencontré David Hess en 2000, à la convention "Cult Con" qui réunissait Hess & Deodato pour la première fois depuis 1997. Les deux ont travaillé ensemble à de nombreuses reprises, mais leur première - et plus retentissante - collaboration remonte à 1980. Quant à ma rencontre avec Hess, elle s'est effectuée à Tarrytown NY, dans le lobby d'un hotel bourré de cinéphiles déviants. David était bien content de trouver un public apte à entretenir une conversation avec lui, et nous a appris entre autres, avec sa désinvolture habituelle, qu'il avait jadis composé une chanson pour Elvis.



Nous avons pris une photo ensemble, dans laquelle il m'étrangle avec son air de psychopathe, et elle est aujourd'hui ce que j'ai de plus précieux. Enfin, peut-être pas. Je conserve aussi de cette hallucinante aventure un panneau "Do not Disturb" que j'ai volé directement sur la porte de la chambre de Deodato, alors que des types de Grindhouse Releasing s'y trouvaient avec lui pour enregistrer la piste de commentaires du DVD de CANNIBAL FEROX.

J'espère, messieurs, que personne ne vous a interrompu à cause de moi !

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Au Klub de Nice, le week-end dernier, Sweetlight jouait vendredi et Frank Mueller, a.k.a. Beroshima, jouait samedi. Du côté de Londres, à The End, le label Bugged Out présentait un événement qui durait toute la nuit samedi. Dans la salle principale : Simian Mobile Disco, Erol Alkan & Digitalism. Dans le lounge : JoJo de Freq & Boys Noize.

Hier soir, au Razzmataz de Barcelone, un club de cinq salles, on retrouvait à l'affiche Groove Armada, Jesse Rose, Undo et Cajuan. Ce soir, mon ami Mr. Moto y entendra Ellen Allien & Apparat, entre autres, dans le cadre d'un voyage professionnel.

Une question demeure : où sont ces noms en Amérique du Nord ?! Serions-nous culturellement arriérés ?*

* "Nous" excluant, bien évidemment, l'auteur de ces lignes...

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Mes visionnements en VHS vont bon train, et j'ai récemment retrouvé une copie du film ARACHNID, réalisé par Jack Sholder en 2001. En ayant entendu beaucoup de bien, et sachant que la FANTASTIC FACTORY de Brian Yuzna était derrière, j'ai donc décidé de le visionner. Mon enthousiasme du départ a pourtant fait place assez rapidement à une légère irritation, qui n'a fait que s'amplifier pour finir en crescendo en même temps que le film.



Mettant en vedette une araignée géante, avec des origines occultes - et même, semble-t-il, extra-terrestres ! - et ses aventures pour croquer de l'humain sur une île tropicale du Pacifique Sud, cette oeuvre nous propose de l'invraisemblance par pleines chaudières, ainsi que des performances douteuses et des personnages qui sont fort malheureusement aux limites du cliché. Chris Potter joue les héros, et Alex Reid une femme fatale sauvage, pilote d'avion, avec une "push-up bra" qui rendrait Lara Croft verte de jalousie. Elle est quand même fort jolie, mais il est dommage qu'elle perde son temps de la sorte. Ce qui est moins dommage, c'est qu'un retournement scénaristique complètement débile fait qu'elle doit, à un moment dans le film, enlever sa camisole.

Deux acteurs d'origine espagnole, Neus Asensi et Ravil Isaynov, jouent un couple de scientifiques qui accompagnent une expédition sur l'île, destinée à retrouver des disparus et à identifier une nouvelle espèce - qui se révèle être, vous l'aurez deviné, la grosse araignée en CGI. Le problème est que leur accent est tellement prononcé qu'on ne comprend pas la moitié de ce qu'ils éructent. Quant aux effets spéciaux, ils sont assez lamentables merci.

Mon seul conseil serait donc de vous en tenir le plus loin possible, mais comme je vous connais vous n'allez pas m'écouter et n'en faire qu'à votre tête...

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Ceux d'entre vous qui se considèrent comme des cinéphiles et qui ne connaissent pas Troma sont mal partis. Studio indépendant du New Jersey oeuvrant depuis des lustres, fondé par le truculent trublion Lloyd Kaufman, Troma Films est responsable entre autres de la série des TOXIC AVENGERS, oeuvrettes trash hautement jouissives qui méritent amplement le statut légendaire qu'on leur accorde. Leurs productions ont été, jusqu'à la fin des années '90, des bombes lâchées dans la culture américaine et destinées à faire éclater la rate de tous ceux qui aiment bien la vie.

Ils ont aussi énormément distribué, et pas toujours à leur avantage. A l'exemple d'Eurociné, en France, ils achetaient des films indépendants un peu fauchés pour pas trop cher et leur offraient une nouvelle vie via leur efficace réseau de distribution VHS, puis un peu plus tard DVD.




Tel semble être le cas de SIZZLE BEACH USA, un film d'exploitation sans grande rigueur datant de 1986, qui raconte les péripéties invraisemblables de trois jeunes filles fraîchement débarquées à Malibu, Californie. Le "tagline" du film est évocateur : "Hot sand, hot bodies, hot Costner !" Car oui, Kevin Costner apparaît dans le film sous les traits d'un propriétaire de ranch suffisant qui fréquente une des demoiselles et qui fricote avec un nain conduisant une Stingray bleu acier et ressemblant de façon fort troublante au lutin de Noël de SEINFELD.





Bien entendu, le film n'est qu'un vaste et coûteux prétexte pour exposer divers aspects de l'anatomie des actrices. Et de ce côté-là, ça pétarade ! Il faut dire que les demoiselles sont plutôt jolies et que ça ne fait donc pas trop mal aux yeux, mais il st surprenant de retrouver en leur sain autant de silicone. Mais nous sommes en Californie, après tout, et ça n'est donc guère surprenant !

Le réalisateur, Richard Brander, est un acteur de formation, qui en était alors à ses premières armes. Il est apparu devant la caméra, entre autres, dans HELL'S BLOODY DEVILS, réalisé en 1970 par Al Adamson, dans lequel jouait aussi, invraisemblance suprême, Harland Sanders - LE colonel qui intoxique encore couramment les estomacs courageux avec sa franchise PFK (KFC pour les intimes).



Ce qui est amusant, c'est que tout le film nous mène jusqu'à un insipide concours de chant, qui en est la conclusion, loin d'être fracassante. Comme morale, on a vu mieux. Les personnages agissent sans motifs apparents, et il est hautement amusant de voir tout ça se dérouler sous nos yeux ébahis, mais je dois vous confier que je me suis pris à utiliser la légendaire touche FFWD à quelques reprises lors des scènes d'accouplement. Ma vieille VHS originale, achetée à l'époque où je chassais le trésor chaque week-end, provient d'un "Vidéoclub International" miteux de la rive nord, et repose maintenant en paix au fond d'une boîte destinée à être exportée vers le nord-est de la province pour y commencer une nouvelle existence qui sera, souhaitons-le, moins ingrate que celle qu'elle a souffert entre mes sales mains.

Saturday, January 20, 2007

Un Hibou Pornophile

Quelquefois, l'animal en moi ne peut plus rester coi et sort ses griffes, me déchire de partout et bondit à l'extérieur pour terroriser mon entourage. C'est ce qui s'est produit jeudi soir. Le lancement de ma nouvelle soirée devait avoir lieu à l'Academy, mais pour des raisons obscurément mortifiantes que je n'évoquerai pas ici, l'événement a dû être annulé. Sans que ça soit par vengeance ou dépit, j'ai décidé d'aller entendre mes amis Omni, Axel Klein & Sean Kosa au Saphir.



J'ai toujours eu la main un peu lourde lorsqu'il s'agit de me servir mes propres drinks. J'ai tendance à me fier à ma jugeotte - déficiente - pour verser la vodka en premier lieu, et ensuite la recouvrir du liquide servant au "mix" avec ce qu'il reste d'espace dans mon verre. J'utilise généralement un "energy drink" quelconque, préférablement du Guru, mais comme il n'y en a pas toujours au dépanneur je me retrouve parfois avec des trucs pas possibles. Bref, trop d'alcool. J'ai eu le temps de boire exactement trois verres avant que l'heure du départ ne sonne. Le Party Owl avait aussi décidé de sortir, alors c'est main dans la main, avec Bruce Benson, Mr. Bérêt & Miss Bijoux que nous sommes partis vers la rue St-Laurent.



Les vodka / canneberges n'ont pas tardé à devenir doubles, et c'est fort vaguement que je me souviens du déroulement de la soirée. J'ai marché dans une bouteille de bière cassée, par terre, et elle s'est étrangement retrouvée prise autour de mon soulier. Je me suis bien évidemment coupé deux doigts assez profondément en tentant de l'enlever, et je me suis mis à saigner comme un cochon. Une jolie demoiselle m'a donné les premiers soins.

Miss Bijoux & Mr. Bérêt sont partis bien avant moi. L'heure du départ a toutefois fini par sonner pour moi aussi, et a pris la forme d'un employé de la sécurité qui portait, croyez-le ou non, une chaîne partant de sa narine et allant jusqu'à son oreille, à l'exemple du tristement célèbre Dave "the Snake" Sabo - ou encore Jane Child.



A ce moment une demoiselle avait déjà tenté de me subtiliser le hibou, et suite à sa restitution forcée m'a avoué être plastico-kleptomane. Elle a déjà, entre autres, fait disparaître un cornet géant d'une crèmerie.

Un groupe de filles à l'air particulièrement intoxiqué, qui célébraient l'anniversaire de l'une d'entre elles, m'a emprunté le hibou à la sortie du bar pour quelques photos. Elles ont aussi fait une offre d'achat : 20$. Comme j'aime bien mon hibou et que je n'avais pas envie de prendre une marche jusqu'au Canadian Tire pour le remplacer, j'ai refusé. Une des filles, fort jolie, m'a offert de me montrer ses seins en échange du prédateur. Je leur ai dit que la paire de seins + 20$ constituait un bon deal mais ça devait être trop cher pour elles ! Elles m'ont dit me détester, de trouver pathétique que je préfère un hibou en plastique à une fille de chair, et m'ont aussi demandé si mon pénis entrait facilement dans l'orbite vide du Party Owl - qui, il faut le préciser, est borgne.

Comme il me restait 1.50$ en poche, j'ai marché jusque chez moi avec le hibou sous le bras, sans rencontrer trop de trouble-fêtes.

Saturday, January 13, 2007

Crocodile Shoes Blues

At one point last year I started being obsessed by the idea of possessing crocodile skin mocassins. I didn't even care that they had to be real; any imitation, if cheaper, would have done the trick. I also wanted snakeskin boots - might have been the late influence of WILD AT HEART, or not. I hopped from one shoe store to the other, my disappointment growing bigger every minute. I spotted some very powerful turquoise snakeskin mocassins at B2, but they were priced at 499$ plus taxes - on sale. Aldo had some rather OK ones, made in leather stamped in crocodile pattern, and on top of it all they were white - but they were priced at 100$, and I'd never pay such an amount for cheap-looking shoes. What in the world was I to do ?



I did nothing. I just dropped the idea as a whole.

Which pains me, because this is something I do often. But you have to make some choices when your income is as limited as mine, you know ? No fancy italian shoes, and no silk Armani crazy-colored ties either, because I don't even have the fancy suit to match them with in the first place.

But today, seeing that mocassins season has been extended - I still weir my beige leather ones almost daily, since there's no snow anywhere - I regret being such a poor-ass wimp.

But that's the way life is, buddy. That's the way love goes. It's the cry of the north american, middle-class white man. Complaining with its filthy mouth full.

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Karen Simpson is moving to Australia on Thursday. What the ?! Didn't see that one coming, did ya ?

I'll miss her always-outrageous presence when I go out. But I'll send her some news. And who the fuck knows, I might even fly there myself sooner or later. Maybe when I'm done with Madagascar, Ushuaia, Easter Island and Gabon.

Wednesday, January 10, 2007

Cold Blooded & Hot-Headed

It occured to me that the cold has struck again. Global warming took a break today, it would seem, to leave its place to a minus 42 000 degrees celsius weather. The wind is not helping, and it would seem that it is, for a 10th of Jan., a pretty average figure. In Miami, however, is it currently 72 Farenheit. With some clouds.



What's happening in Miami these days ? The city's in the middle of a building boom. Humans face crises. Like in every city on the surface of this earth. The everyday drama. The boring and the beautiful. The surprising and the typical. As much as I'd love to be there a couple of months a year, there's nothing that will convince me to move away from Montreal... for now. So, what's up in Miami ?

Yesterday Sharlyn Singh, 29, put her crying baby in the oven and turned it on, while fighting with her boyfriend. She walked out of the house when he asked her where the baby was. A few minutes later, he heard the cries and rescued the toddler. Little Singh was safe and unharmed.



Danny Robert Villegas, the same day, entered the Kennedy Space Center Federal Credit Union and told the teller he was robbing her. He added : "You might as well call the police now". He then went to sit on a couch and waited for the cops to show up. Apparently, he was tired of his job as a roofer, that he had been occupying for the last five years. He fondly remembered the 70 months he had spent in a federal penitentiary many years ago and longed to go back there. Way to go !

In Miramar, a woman coming back from the grocery store put her 2 years old baby to sleep and got into her kitchen only to find a stranger in there, waiting for her. The man proceeded to put a blanket on top of her head, drag her to the living room and rape her while repeatedly telling her that he was doing that as revenge. "Your husband owes me money". The name he mentioned, however, was not the lady's husband's name. He has not been caught so far.



Pedro Agudelo, 63, owner of LeJeune Liquors, on 42nd Avenue in West Gables, was quietly working around 10 PM when Dusviel Hernandez, 22, came inside his store, pulled out a gun and demanded the content of the cash register. Agudelo instead pulled out a gun from behind the counter and shot him dead.

This morning, behind a North Miami Beach U.S. Navy recruiting site, a suspicious package was left by a strange man. Prior to leaving it, he entered the recruiting facility, made a comment about the war in Iraq, stepped outside, and snapped a picture of the building. The street was shut and the FBI Bomb Squad was called in. Deciding the package posed no threat to public safety, the streets were re-opened to the public around 1 PM.



Tonight, after dusk settles, an emergency crew dressed in protective bee suits will creep up to some trees in Arch Creek Park, in Northeast Miami-Dade, and spray foam on close to 30 000 bees that have decided to settle there a few days ago.

A quiet 24 hours in South Florida.

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Which brings me to a beach, a beach with sand that could turn red, a beach where lots of persons walk by during the day, but where a few of them also disappear at night... a BLOOD BEACH. A movie which tagline is : "Just when you thought it was safe to go back in the water - you can't get to it.". About it, a IMDb user comments : "Jaws will keep you out of the water but Blood Beach will put you back in the car and send you home."



It is the second film I have "watched" during the last few months with both the word "beach" in its title and John Saxon playing a cop in it. And even though NIGHTMARE BEACH wasn't a highlight in my film fan carreer, BLOOD BEACH is the worst of the two. Big time. No doubt. No questions asked.



One fine morning, a lady takes a walk with her dog. She is "swallowed" alive by the sand. Reported lost by the local cops, her daughter flies in to look for her. A few days afterwards, a girl who's half buried in the sand feels "something" grabbing her legs, and then feeding on them. She is dug out by her friends just in time for them to look at her fake blood-covered legs with a look of horrified disgust. At this point, I was more than bored and started heavily using the FFW button, but even this hope of salvation couldn't redeem how bad this movie is, so the "Stop + RWD" method had to be used.

Blame it on the mood - or on whatever you feel like blaming it on. The large shots, the boring plot, the bad performances, the sloppy effects - I lost my temper. John Saxon appears after 30 minutes. There's a rather tame sex scene between some hero and his flight attendant wife - filmed in the dark. How captivating.

Jeffrey Bloom is not a very good director, and his filmography will not contradict me; it comprises only of titles you've never heard anywhere but in whispered conversations among "special people". If you ever cross that movie on a sidewalk, you might wanna move to another city.

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"Haunting and beautiful" is a combination of clichés we could apply to a wide range of oeuvres, but I find them particularly fitting to describe Kim Ki-Duk's SAMARIA (2004). Ki-Duk has mostly gotten used to rather odd movies where violence suddenly explodes without warning and where the moral aspects of relationships between men & women are sometimes questionable. Three of his most widely distributed movies in Québec are THE ISLE, BAD GUY & 3-IRON.



The mood, here, is as contemplative as it is violent. But at the same time, it's a very beautiful violence. Young girl Yeo-jin sells herself to various men while her friend Jae-yeong manages her "carreer". They seemingly are raising money to fly to Europe and escape Korea. Yeo-jin is busted by the cops one day, and throws herself out of the third floor window of the hotel she was in, rather than getting caught and dishonoured. She cracks her skull open and dies. What follows is as incredible as it is well plotted, and you'll have to see for yourself if you wanna know what's up.



Korean cinema shows some promises, if it can steer clear from its numerous "americanisms". Both Kim Ki-duk and Park Chan-wook (OLDBOY (2003), SYMPATHY FOR LADY VENGEANCE (2005)) shoot very distinctive movies, have a style of their own, and a very particular voice. If they can generally avoid trying to "hollywoodise" everything and inserting their particularly immature "bully" humor - such as the one over-employed by Kim Sang-Jim in movies such as ATTACK THE GAS STATION (1999) and KICK THE MOON (2001) - in everything they export, my belief is that Korea will be a major player in the cinematic field, in the very near future.

Saturday, January 06, 2007

Bullet Trains & Bullet Holes

One of these days, you'll have to explain why reasonable alternatives to cars, and efficient public transit systems, always seem to be built everywhere all over the world but not near us. It has recently been brought to my attention that Taiwan's Bullet Train was finally inaugurated on Friday Jan. 5th, after the idea first emerged in 1980. Not bad - it only took 27 years to plan it, and set it up. This train will now travel - litterally like a bullet - through the length of the island of Taiwan at 289,6 kilometers / hour, a speed that is almost 20 kilometers faster than my car's hypothetical top speed. And I write "hypothetical" because I have never dared to verify that fact, found while digging in the original '82 user's manual I found in the glove compartment when I bought it. But that is quite fast, believe me.



Which means that the train can go from Taipei to Kiohsiung in 90 minutes. While flying takes 30 minutes. The train is consequently 1/3 as fast as a plane. And it has no stops on some of the departures. Talk about efficiency. The financial cost, however, isn't as friendly : it costs 44$ US for a one-way coach ticket from Taipei to Kiohsiung, a sum that represents 2/3 of the cost of an equivalent flight.



It also has positive consequences on the environment; if the train is fully loaded while traveling, official calculations show that passengers will use 1/6th of the energy they'd use if they were to travel alone in a car, and release only 1/9th of the carbon dioxide they would in a car. But what if the train is not full ? Or if the passengers of the car used as an example travel as a family of four, in the same vehicle ?



The final cost of this system is estimated at 15 billions. That's a shitload of dough. But stations had to be built, and the whole train travels on an impressive 60 foot high viaducts to avoid crossroads and trafic. Not quite air travel, but close.

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I am in the process of watching the FRIDAY THE 13TH series in chronological order, and will feed you more details later on, but I was surprised to see that Joseph Zito had directed one of the installments. After watching it and deciding it was one of the best so far, I suddenly remembered that I had his THE PROWLER (1981) somewhere on VHS and dug it out of its dusty hiding place at the bottom of a long-forgotten box. The process of getting rid of numerous VHS tapes is well on its way at my place, and Miss Bijoux & I can sometimes watch as much as two turds in one evening, repeating the pain several nights in a row.



So this PROWLER begins and you get the immediate feeling that it highly ressembles Georges Mihalka's MY BLOODY VALENTINE. But echoes of the similarities fade fast enough. It is about a soldier who killed his treacherous fiancée and her new lover, at the end of WWII, with a pitchfork. The soldier is never identifier, and the credits roll. We are then taken to 1980, where a graduation party is about to take place. Teenagers are excited, and lust is in the air. When the sun goes down, however, the killings start...



What we then have is a pitchfork carrying soldier with a mask over his face, slaughtering attractive youngsters for kicks. All coming alive, of course, courtesy of Tom Savini's effects. It is unfortunately not the best work he's done. The killings aren't as imaginative as you'd think, and the rest of the plot is rather tiring : the prowler prowls, young people dance (to some really pathetic rock band) and the lead (Pam MacDonald) and her cop boyfriend drive around ina beat-up police jeep. Perhaps the legend made this one seem better than it actually is, or perhaps I am watching too many quality slasher these days and it has affected my judgement, but I was less than impressed.

What remains : attractive young ladies & gentlemen, and not much more.

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After seeing Crispin Glover dance like an idiot in the Joseph Zito-directed FRIDAY THE 13TH : LAST CHAPTER, I had no choice but to grab another 1984 movie in which he starred : TEACHERS. I was given that tape when Mathieu Prudent & me parted ways after living together for two years. And it's safe to say that my VCR is probably the last device this tape will ever visit in its lifespan.



The movie pictures the everyday struggle that teachers of an average US high school face when coming to work. Kids are bratty, but they're not the worst. The administration doesn't care about the kid's learnings, having a policy not to flunk anybody. What you get, then, is : Nick Nolte playing a deluded and burned out drunk hunk; JoBeth Williams (POLTERGEIST) a lawyer and ancient student of Nolte's with a "great ass"; Ralph Macchio as the most unbelievable baby-faced gangster ever filmed; Laura Dern as a misleaded young girl sleeping with a butt-ugly gym teacher; and Crispin Glover as a young and impulsive rebel.

It's a "feel good" teen movie with a social message, and while it's easy to watch and enjoy, it gets tedious and has its flaws, all related to the fact that it didn't age very well. It has its moments, though, and it is densely narrated, never allowing you to catch your breath with a multitude of masterfully directed sub plots.



It was directed by Arthur Hiller, a Canadian originally from Edmonton, Alberta, who's been active since 1955 and who, among many other titles, has directed the original 1970 "OUT OF TOWNERS", written by Neil Simon, and starring the late Jack Lemmon.

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Closer to home, even if I have never seen Denis Chouinard's first feature CLANDESTINS - don't worry, it's also sitting somewhere on a shelf at my place - I rather liked L'ANGE DE GOUDRON (even if I could have done without its improbable ending) and I have recently seen DÉLIVREZ-MOI, his third one, and my favourite so far.



In it, Céline Bonnier plays a released convict, having just done 10 years after killing her lover, who also happened to be the father of her daughter. Her daughter has grown up in her grandmother's custody in a small industrial city, and refuses to move in with her when she comes back to get her. Bonnier's character will do her best to get her back, fighting in a world that was never tender to her, while walking around town in mouth-watering mini-skirts & tank tops.

The vindictive and pious grandmother, played by Geneviève Bujold, still feels vengeful after 10 years and can't forgive her son's assassin. Patrice Robitaille, playing a small time loser who lives in his parent's basement with hemp posters hanging on the walls, is not insensible to Bonnier's skirts and does all he can to "befriend" her. Her lesbian parole officer is also pretty interested, which makes Bonnier pretty busy in between her daughter's visits.



The exterior locations in which the movie is shot are gorgeous pieces of land, and it gives the movie an overall poetic feel. Rivers, island and industrial cityscapes all contribute to the visual enjoyment. If you like Rodrigue Jean's rural dramas, chances are you'll also enjoy this. There's something very weird, though, and it's the inclusion of a yugoslavian neighbor who teaches Bonnier lessons about life, death and friendship. Has Chouinard hung out too much with Kusturica lately ? Whatever his reasons are, it is rather unrealistic that a yugoslavian's settling choice would be this far away shit town, as gorgeous as it is.

This rather intriguing piece of film makes me wonder what Chouinard will come up with next. All eyes on him !

Tuesday, January 02, 2007

Dawn of the Dead '07

Comme un jeune garçon excité par ses hormones, j'ai encore une fois bu trop de Guru - assaisonné de beaucoup de vodka, rassurez-vous - dans la nuit menant du dernier dimanche de 2006 au premier lundi de 2007, et j'ai eu bien du mal à dormir le lendemain. Et la nuit suivante. Me voilà donc au boulot en ce beau samedi, un peu zombie, un peu ennuyé de me trouver ici. Pourtant, je n'ai pas exagéré pour le nouvel an : à 3h40 AM à la S.A.T., le party étant devenu à mes yeux déformé par l'alcool et un peu exténuant, j'ai récupéré mon manteau et je suis parti seul, marchant sous la pluie jusque chez moi.

Je ne devrais donc pas être si fatigué, mais je le suis. Imaginez donc mon irritation, un peu plus tôt, quand je suis tombé sur une scène complètement surréaliste au Centre Eaton (qui est, rappelons-le, situé juste au-dessous de la tour dans laquelle je travaille, et qui est FERMÉ en ce mardi 2 janvier 2007) : des magasineurs en quantité INDUSTRIELLE, qui marchent en grappes devant les magasins, s'arrêtant pour contempler des vitrines...



C'est dans des moments comme ça qu'on regrette de ne pas constamment traîner d'appareil photo sur soi.

Un centre d'achat FERMÉ dans lequel des magasineurs se retrouvent quand même. Incroyable !

Sur une note un peu moins absurde, je souhaite à mes deux lecteurs un bon départ pour 2007, et beaucoup de lucidité hallucinée devant un monde qui déraille de plus en plus. Quand j'en ai eu assez de me parler tout seul des inconstances dont j'étais constamment témoin, je me suis mis à déblatérer sur ce blog et voilà, plus d'un an après, je suis encore là, malgré la baisse de popularité des blogs en général et de leur manque de contenu en particulier.

Prenez un verre à ma santé...