A closer look at the pornography of existence

Saturday, May 26, 2007

Une Remarquable Carence de Tolérance

Le ridicule ne tue pas, il paraît. Au sein d'une société graduellement de plus en plus tolérante, il est paradoxalement de plus en plus choquant d'être exposé à l'étroitesse d'esprit que persistent à adopter certaines personnes. La semaine dernière dans le New York Times, je suis tombé sur cette brève :



STUDENT SUES OVER ‘BROKEBACK MOUNTAIN’

Alleging that a substitute teacher showed the R-rated film “Brokeback Mountain” in an eighth-grade classroom, a 12-year-old student and her grandparents are suing the Chicago Board of Education for about $500,000, The Associated Press reported. The lawsuit also names the school principal and the substitute teacher, and maintains that the student, Jessica Turner, suffered psychological distress necessitating treatment and counseling. The 2005 film, starring Heath Ledger and Jake Gyllenhaal as cowboys who attempt to conceal a gay relationship, won Academy Awards for direction, screenplay and score. The lawsuit, filed in Cook County Circuit Court by Ms. Turner and her grandparents, Kenneth and LaVerne Richardson, said that the substitute teacher, referred to as Ms. Buford, asked a student to shut the classroom door at the Ashburn Community Elementary School last year and said, “What happens in Ms. Buford’s class stays in Ms. Buford’s class.” Mr. Richardson complained to school officials in 2005 about reading material that he said included curse words. Of the screening, he said: “This was the last straw. I feel the lawsuit was necessary because of the warning I had already given them on the literature they were giving out to children to read. I told them it was against our faith.”


Vous avez dit "n'importe quoi" ?!

*

Bruno Mattei n'est plus. C'est la triste nouvelle que j'ai apprise en début de semaine en consultant mes courriels. L'homme, né en 1931 à Rome, était reconnu pour ses films fauchés mais sympathiques, qui ont pris un tournant fort douteux au milieu des années '80, comme ceux de pas mal tous ses confrères "artisans" de films de genre. Débutant dans le métier comme monteur, dans les années '60, pour des productions d'espionnage et des péplums, il réalisa en 1976 son premier film, LOVE SACRIFICE. Suivirent plusieurs classiques tels que SS EXTERMINATION LOVE CAMP et EMANUELLE AND THE EROTIC NIGHTS (tous deux en '77), ou son film de nonnes THE OTHER HELL (1980).



Il tournait rapidement, torchant plusieurs films par année avec un penchant marqué pour le sordide. Ses films les plus connus sont HELL OF THE LIVING DEAD (1980), un incroyable foutoir bourré de zombies et aujourd'hui devenu énormément révéré; BLADE VIOLENT (1983), un film de "femmes en prison" avec Laura Gemser; et RATS : NIGHT OF TERROR (1984), sa seule aventure dans le genre très "italien" du film de post-apocalypse.



S'étant progressivement retiré du domaine depuis 1996, Mattei effectuait depuis peu un retour aux films d'horreur, grâce entre autres à une persévérance remarquable et aux nouvelles opportunités offertes par la vidéo et la distribution de DVDs par internet. Ni les critiques, ni les fans ne sont tendres envers des titres comme CANNIBAL FEROX 3 : LAND OF DEATH (2003) ou encore ISLAND OF THE LIVING DEAD (2006), productions qui ont l'air extrêmement "fauchées" et que Mattei a tourné sous pseudo - entre autres avec son reconnaissable "Vincent Dawn". Plusieurs vieillards qui persistent à tourner ont un peu perdu leur "touche" avec les années (on n'a qu'à penser à Jess Franco ou, plus près de chez nous, à George A. Romero) et on se pose souvent la question : est-il préférable de se souvenir de ces hommes via leurs oeuvres les plus célébrées, ou de les voir continuer à nous offrir leurs visions sur pellicule, aussi piètres soient-elles ?



Je vous laisse méditer sur la question pendant que je vais visionner ROBOWAR...

3 Comments:

Blogger Frédérick said...

Ça suscite pas mal de commentaires. Succintement :

1) L'intolérance. Je continue régulièrement d'être témoin d'actes de "fascisme ordinaire", de racisme, sexisme et d'homophobie. Ça se véhicule encore de père en fils. je me demande toujours c'est quoi le gros problème ? Les white trash ont-ils peur d'être "contaminés", ou alors, comme certains psy l'affirment, ça viendrait d'un refoulement qu'ils n'admettent pas.

2) Mattei... Je n'aime pas le bonhomme. C'est l'un des rares réalisateurs de "bis" italien qui n'attire pas ma sympathie. Pour moi, Mattei, c'est l'exemple-type du tâcheron impersonnel. Quand les zombies sont à la mode, il fait un film de zombie ; ensuite, des prisons de femmes, ensuite, etc. Mais y a-t-il un iota de personnalité là-dedans ? On peut se poser la question. Les autres, au moins, mettaient au service de ce cinéma leur expertise technique (Margheriti) ou une certaine empreinte (Fulci, etc.).

3) Jess Franco a-t-il perdu sa touche magique au fil des années ? Ici, cher Clifford, je dois me permettre de te demander sur quoi tu te bases pour affirmer cela. Généralement, LUST FOR FRANKENSTEIN a marqué, pour beaucoup de monde, le point de non-retour... mais ces gens ont-ils vu VAMPIRE BLUES, SNAKE WOMAN, INCUBUS, BROKEN DOLLS et autres ? Je n'en suis pas sûr...

Keep on bloggin', chappy.

5:30 PM

 
Blogger Brokebacker said...

Bruno-Stéphane a le plaisir de te faire part de son blog consacré à Brokeback Mountain depuis janvier 2006.
http://brokebackers.blogspot.com
En te souhaitant une agréable et intéressante visite.

7:42 AM

 
Blogger Patrick said...

Alors ce ROBOWAR ?

T'as apprécié ?

Et pour Franco, j'ai vu son LUST FOR FRANKENSTEIN. C'est une torture, mais je ne suis pas prêt à dire qu'il a perdu sa « touche » pour autant.

P.S. Je suis au courant que je ramène du vieux stock, je rattrappe mes lectures tranquillement....

2:06 AM

 

Post a Comment

<< Home