Flottements
Peut-être ai-je l'abdomen trop plat - on dirait que j'attire vraiment la sympathie de mes collègues de travail quand vient le temps d'offrir de la nourriture. On va prochainement me rebaptiser "la poubelle". Si une dame n'a plus besoin de son lunch, pour quelque raison que ce soit, il y a de bonnes chances pour que ça soit moi qui en hérite.
Je peux arriver au boulot les mains - et l'estomac - vides et en ressortir bourré comme un baril trop plein. On me fait des offrandes comme à un empereur impitoyable. En plus des dons de toutes sortes, nous avons régulièrement des journées "thématiques", où le thème rime bien souvent avec "bouffe"... Journée pizza, journée chips, journée poutine... Et je ne blague même pas ! Au sein d'un centre d'appel où sévit une certaine tendance à l'embonpoint, c'est un choix tout à fait judicieux.
Quoiqu'il en soit, j'ai aujourd'hui hérité d'un lunch de mon assistante, et d'un plat surgelé - pétoncles à la méditéranéenne - de la part d'une autre collègue. Je suis bien nourri par toutes les femmes présentes dans ma vie et en bonne voie de prendre quelques livres. Seront-elles de trop ?
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Ma collègue en délirium tremens, Caron, m'a mis au courant d'une bien triste nouvelle : Fernand Gignac n'est plus. Ce qui nous propulse dans le passé beaucoup plus efficacement qu'une hypothétique machine à voyager dans le temps... Flashbacks de ses succès, dont le seul qui me vient en tête : "Donnez-moi des roses". Souvenirs confus d'une brosse dans le bas de la ville de Shawinigan pendant un festival quelconque, aucours duquel monsieur Gignac était venu faire la cour à des autobus entiers pleins de retraitées pendant un concert dont les échos résonnaient jusque sur les parois de nos cervelles molles. C'était ça, non ? Comme Nana Mouskouri, l'éternelle lunettée, le Gignac faisait dans "la musique de vieux". Mais ô combien tendre.
Côté petit écran, le visage bien connu de Fernand est apparu dans de nombreuse séries aujourd'hui mythiques, dont "Symphorien" à la fin des années '60, "Entre Chien et Loup" dans les années '80, et plus récemment "La Montagne du Hollandais" dans les années '90. Mais les séries au Québec, outre l'intuable Virginie et les éternels attardés de Watatatow, ça ne dure jamais bien longtemps. C'est aussi court que notre supposée mémoire collective.
Gignac est quand même passé du côté obscur, en 1975, en apparaissant dans la comédie burlesque POUSSE MAIS POUSSE ÉGAL, aux côtés de Gilles Latulippe et de la délectable Céline Lomez, qui en profitait au passage pour interpréter la mémorable chanson-thème du film.
Même si, récemment, on n'a pas beaucoup entendu parler de lui, monsieur Gignac restera encore longtemps dans nos pensées, y projetant une image de gentil grand-papa fumeur de pipe et flirtant du coin de l'oeil avec les mémés.
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Mon ami Matt Dubois, suite à l'évocation de notre hit "La Mort d'un Bûcheron", m'a écrit pour me dire qu'il était parvenu à recruter Yves Lever & Micheline Lanctôt pour le jury de son festival. Chapeau ! On ne s'éloigne pas de la thématique culturelle "québécoise" ici car Lever et Lanctôt sont deux fers de lance de l'identité magnifiée à travers la lentille d'une caméra. Lever en tant que critique et historien, et Lanctôt en tant qu'élément vivant de cette même histoire.
Curieux que ça se produise alors même que mon intérêt pour le film québécois dit "d'exploitation" se ravive lentement mais sûrement... Il ne manquerait plus que Jean Lafleur me téléphone demain matin. Ce qui ne serait jamais aussi saisissant que de rentrer chez soi pour entendre la voix de Daniel Lesoeur sur la boîte vocale, mais c'est une autre, très longue, histoire...
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Avez-vous déjà entendu la rumeur voulant que des méchants garçons arpentent le Centre Eaton pour y recruter d'innocentes jeunes filles susceptibles de jouer dans leurs vilains pornos ? On peut comprendre, en passant souvent par là, pourquoi l'endroit serait idéal pour du recrutement en direct : les demoiselles sans attraits y sont plutôt rares. Un passant distrait pourrait facilement foncer dans un mur s'il se laissait emporter par un booty flottant par ci, ou une paire de faux seins par là.
Et ça serait parfaitement logique. Où peut-on trouver des jeunes filles se qualifiant elle-mêmes de "high maintenance", ayant tendance à dépenser beaucoup de fric en vacuités vestimentaires, et prêtes à faire des compromis pour atteindre un certain train de vie ? Dans un centre d'achats !
Dans un autre ordre d'idées, après les attaques médiatique envers Omnikrom et Black Taboo, et leur crudité langagière, voici qu'un rappeur local défraie encore une fois la manchette, mais pour des raisons différentes. Mic Life, un nouveau venu, a tourné pour sa chanson "Putes" un clip mettant en vedette trois actrices pornos... et lui-même, filmé en train de joyeusement s'occuper de ces dames. Et ça n'est pas que suggéré : c'est carrément hardcore.
Mic Life ne fait pas semblant : il embarque carrément dans cette culture mysogine et pousse l'audace jusqu'à tourner lui-même dans son clip, sorte d'exploit de Caligula des temps modernes. Rien de bien édifiant, ne vous en faites pas, mais on se demande tout de même à quoi peut bien servir ce coup de pub : qui, outre les internautes curieux et le "crew" du rappeur, va voir le clip ? Certainement pas les auditeurs de Musique Plus...
On ne comprend donc pas trop pourquoi ça a été tourné, ni ce que nous apporte le fait de voir du sexe graphique. Preuve de la virilité de l'artiste ? Égo trip ? Fantaisie réalisée aux frais d'on ne sait qui ? Le mystère reste entier.
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Avez-vous déjà rêvé d'en voir un peu plus de la belle Lucie Laurier ? Vous le pouvez, maintenant, grâce à un clip diffusé depuis quelques jours sur YouTube. Pas aussi radical que le clip de Mic Life, certes, mais on ne crachera pas sur ce qu'on nous donne à voir !
Que ? Lucie Laurier a été interviewée par Mike Gauthier, fin juillet, dans le cadre d'une offensive promotionnelle pour la sortie du film BON COP, BAD COP. Elle portait une camisole tellement décolletée que son "nipple" a été exposé pendant quelques instants avant qu'elle ne s'en rende compte et que le tout ne soit rectifié. Mais un/e petit(e) vite a conservé une copie du plan "controversé" et l'a posté sur YouTube, où il a été vu environ 22 000 fois en deux jours. Merci, La Presse, pour ces infos essentielles.
Lucie Laurier, qui a tournée dans quelques films de série B pendant sa brève période "hollywoodienne", est entre autres apparue dans le thriller "Stiletto Dance" en 2001, un TV movie où elle donnait à voir aux spectateurs un aperçu immédiat de sa splendide poitrine siliconée. Des images capturées de cette performance se trouvent - facilement - depuis lors sur le web sans que quiconque n'en fasse un drame.
Une actrice se dévêt de son propre chef, probablement en échange d'un très respectable cachet, pour les "besoins" d'une production à petite échelle que pas grand monde n'a visionné depuis. Ce qu'il en reste, sur le web, c'est l'essentiel : la nudité. Et personne ne peut moralement s'en indigner, car ça fait partie de ce que l'on appelle "les risques du métier". On peut se rassurer en se disant qu'au moins, c'est beau, que c'est infiniment plus plaisant que, disons, une décapitation iraquienne, et que ça rend la maman bien plus maternelle.
Maintenant, un misérable téton est exposé et tout le monde s'énerve ? Revenez-en ! Je crois que, de nos jours, pas mal tout le monde sait de quoi a l'air une poitrine, et celle de Lucie Laurier n'est sans doute pas la plus laide, alors qu'y a-t-il de si indigne là-dedans ? Le plus indignant, sans doute, est que le fameux extrait n'est même plus disponible en ligne !
Je crois que les médias en mal de sensations fortes auront toujours besoin de sensationnalisme, et les fausses ingénues de raisons de s'indigner. C'est correct, Lucie, il ne nous choque pas, ton "nipple". On t'aime bien quand même.
3 Comments:
Ah Fernand Gignac... Annonces de Tempo et "Les P'Tits Coeurs", voilà mes souvenirs du chanteur préféré de ma grand-mère.
11:08 PM
Je suis tout triste, je n'ai pas eu le temps de visionner les 71 secondes de nipple. Que vais-je devenir ?!
12:02 AM
Contente de savoir que mon delirium tremens contribue bien a la consistance de ton blog.
3:43 PM
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