A closer look at the pornography of existence

Monday, July 24, 2006

La mémoire abîmée par l'été

Il n'y avait pas foule au Théâtre Plaza vendredi dernier, laissez-moi vous dire !

Ce fut un week-end où les gens ne sortirent pas beaucoup; les gens étaient assez dispersés à MSTRKRFT, et dimanche au Piknic, il n'y avait pas grand monde de ma connaissance - c'est du moins ce qu'on m'a rapporté, car je n'y suis pas allé.

Je ne suis pas sorti samedi, non plus : j'avais un foie à ménager et un film à visionner.

*

Et quel film ! Poursuivant la vague de films criminels danois sévissant dans mon salon, et servant de preuve ultime que je fais tout à l'envers, ce fut au tour du premier volet de la trilogie PUSHER de défiler sous mes yeux.



Kim Bodnia y joue Frank, un dealer vaguement minable qui passe ses journées à traîner avec son ami Tonny. Il s'enrichit comme il peut, vendant aux "particuliers" qui peuplent les rues de Copenhague et prélevant sa part sur certaines transactions plus importantes qu'il orchestre du mieux qu'il peut (lire : mal). Le soir, il rentre chez sa "copine", une escorte sentimentale et un peu idiote, qu'il refuse de baiser sous prétexte qu'elle est dégoûtante.

Comme les deux volets suivants allaient le faire, PUSHER nous donne à voir une certaine descente aux enfers, qui a lieu dans un laps de temps assez court (une semaine) et dont les spirales rapetissent de façon vertigineuse à mesure que Bodnia s'enfonce.

Des situations imprévisibles, des menaces bien réelles et un traitement réaliste donnent au film un air authentique, qui a d'ailleurs fait sa renommée. La direction de Nicolas Winding Refn est serrée, suit les personnages de près, et son style "caméra à l'épaule" amène le spectateur au niveau des protagonistes. Pas besoin de beaucoup d'effets spéciaux ici - ce sont les performances qui comptent.

On ressent un certain choc en voyant à quel point l'acteur interprétant le personnage de Milo a vieilli entre ce premier volet et le troisième, tourné l'an dernier.

Le tout se termine avec une fin "ouverte", qui ne l'est pas tant que ça. Ceux qui ont vu le film comprendront, et ceux qui ne l'ont pas vu feraient mieux de rectifier la situation le plus tôt possible.

*

La saison des concours est commencée. Chaque jour, cette semaine, vous pouvez courir la chance de vous procurer des oeuvres percutantes et rares que vous ne trouverez pas au Blockbuster de votre quartier, ça je peux vous le garantir.

Je fais tirer aujourd'hui une "grosse pochette" du film INN OF THE DAMNED. Et c'est une VÉRITABLE grosse pochette : cassette posée dans un étui en styromousse, qui se glisse dans une énorme boîte en carton avec un dessin attrayant en jaquette.

Facile comme tout de gagner. Il suffit de me dire, dans un commentaire sur ce blog, quel est le pays d'origine de cette "oeuvre". Et d'être le premier à le faire, bien entendu.

Veuillez noter, bande de larves, que je ne vous enverrai pas le film par la poste. Vous devrez en prendre livraison la prochaine fois que je vous croise. Alors si vous êtes islandais, qu'on vous a coupé les deux jambes en '88, que vous êtes muets de naissance, aveugle depuis peu, et que vous ne lisez surtout pas le français, de grâce laissez votre place aux autres.

8 Comments:

Blogger benjamAnt said...

Moiiiiii, moiiii, je l'sais, je l'sais!

Mais si c'est bien le Inn que je crois (1974), je passe mon tour et je laisse la chance à un autre. :o)

Pour ce qui est de Pusher; après nous avoir tant parlé, en bien, du 3 et du premier, dans cet ordre, tu m'as convaincu. Je veux voir cette trilogie. Boîte noire, j'imagine? Pas le genre de film qui traîne chez Vidéotron, à part peut-être celui sur Mont-Royal...

7:49 PM

 
Blogger Clifford Brown said...

Vilain garçon, plus personne ne vas en vouloir, de ce foutu film, et je vais être pogné avec pour le restant de ma vie!! Nooooonnnn !!

Quant à la trilogie PUSHER, le 1er se trouve à la Boîte Noire, effectivement, mais il te faudra attendre que je le ramène plus tard cette semaine pour le louer :-) Je ne sais pas où trouver le 2 et le 3 est relativement récent, mais un coffret sortira en Amérique du Nord, début '07.

8:00 PM

 
Blogger Patrick said...

Ouais, il y a seulement le premier de la trilogie de PUSHER qui est disponible en Amérique du Nord (sous Anchor Bay). Depuis la sortie de PUSHER 2, il n'existait aucune version sous-titrée pour le marché vidéo.

Il y a 2 mois, la trilogie est sortie au UK pour une somme fort raisonnable si tu es intéressé. Fouine sur le site de Diabolik DVD.

J'ai décidé de patienter (enfin, mon porte-feuille me le dicte) pour le coffret en R1 plus tard dans l'année, supposément disponible à la fin de l'année.

Avant, Magnolia Films (qui viennent d'acheter la trilogie) veulent les sortir au cinoche aux USA. Bien sûr, on aura certainement pas droit à ce traitement.... C'est dommage, c'est certain que Mitch Davis les aurait apporté au Parc. Damn.

Au moins, j'aurai vu le 2 et le 3 sur la grand écran. Et préparez-vous les aminches, la musique dans le 2 crache en batinse !!!

À voir absolument !

1:29 AM

 
Blogger benjamAnt said...

Messieurs, merci pour vos conseils!

Et M. Brown en particulier : vous pouvez prendre votre temps avant de ramener PUSHER, le premier du nom, à la Boîte noire... ;o)

Car j'ai maintenant chez moi les trois PUSHER, le 1 et le 2 sous-titrés en anglais, le 3 sous-titré en français.

And so I'm happy as fuck!

Si je me souviens bien, Kim Bodnia, me semble l'avoir vu ET dans In China They Eat Dogs, ET dans Old Men in New Cars, à Fantasia y'a de ça quelques années,...

6:58 PM

 
Blogger Clifford Brown said...

Le film est déjà de retour en succursale, heureusement.

Toutefois, euh... Je me demande bien comment t'as mis la main sur PUSHER 2. Disons que, si c'est en DVD que tu l'as, je ne serais guère "reluctant" à mettre la main dessus via ton assistance.

Parce qu'un gars excité, ça n'a pas nécessairement envie d'attendre jusqu'en 2007, you know ? ;-)

7:13 PM

 
Blogger benjamAnt said...

Concernant PUSHER 2, qui a l'air bon en criss, je ne l'ai pas en DVD; il est sur mon PC, ainsi que les deux autres.

Ahhhhhh, les contacts sur le Net,... Beaucoup moins compliqué que dans le temps où je devais écumer les clubs vidéo de Laval, et en vélo s'il-vous-plaît! :o)

Le putain de film fait genre 710 MB, juste pour dire qu'il ne rentre pas sur un CD. Il est donc gravé sur un DVD+R, mais reste tout de même un .AVI regardable sur n'importe quel PC, ou sur un magnifique lecteur DVD Philips DVP642; je te jure, à 60-70$ chez FutureShop/BestBuy/WalMarde, ce lecteur est une vraie pute à films : il lit N'IMPORTE QUOI.

Mais bon. Assez pour la pub (non rémunérée) pour Philips. La copie est Widescreen, Uncut, en danois, Hardcoded english subs dans le bas, et en prime, un beau TCR dans le haut de l'écran pour le running time.

Mais t'es un fou de cinéma comme moi, alors t'as vu plus que ta part de films dans les conditions les plus obscures qui soient, et je sais que des pécadilles du genre un Time Code Recorder dans le haut de l'écran ne te dérangent pas, surtout pour un film aussi rare (pour ne pas dire inexistant de ce côté-ci de l'Atlantique). Du moins pas avant 2007.

Si tu le veux un de ces quatre, je te le prête avec plaisir. Je termine toujours à 17h00, et je peux être devant "Ton Centre Eaton" vers 17h15 pas mal n'importe quand dans les prochaines semaines. Holla back if interested. :o)

8:55 PM

 
Blogger benjamAnt said...

Je viens de terminer PUSHER. Une vraie semaine en enfer. It fuckin' rocks.

9:49 PM

 
Blogger benjamAnt said...

...and the sequel is now behind me. Good, good, good. Je trouve que le 2 est encore moins "pour les enfants" que le premier, et j'me demande de plus en plus de quoi aura l'air le coffret DVD; la violence, le sexe (beaucoup plus de cul dans le 2)... Souhaitons un bon gros 18 ans et +.

Et le doublage? J'espère qu'ils auront la décence de conserver une piste pour le danois avec sous-titres...

8:13 PM

 

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