A closer look at the pornography of existence

Monday, July 31, 2006

Vice à Miami

Prétendre que j'ai toujours été un gros fan de la série Miami Vice serait mentir. Disons que j'ai éprouvé pour la série une affection proportionnelle à celle que je porte à la télé elle-même, c'est-à-dire... inexistante. J'ai peut-être entrevu les épisodes lors de leur diffusion originale - surtout avec un père flic qui aime les "histoires de police" - mais ils ne m'ont probablement pas fait forte impression puisque je n'en conserve aucun souvenir.

J'ai commencé à regarder tout ça d'un air intéressé quand Tiga a remixé "Crockett's Theme", de FPU. FPU, c'est Pete Benisch sous pseudonyme, et son 12" sorti sur Turbo comprenait des versions par Matéo Murphy et Zyntherius (pseudonyme électro de Jori Hulkkonen), entre autres. Mais celle qui sortait du lot était sans doute la version "Ocean Drive" de Tiga, par-dessus laquelle il avait enregistré des vocals. C'était donc du Jan Hammer magnifié par une mise en abîme visiblement sans fin, en plus d'être la toute première fois que j'entendais la voix de monsieur Sontag.

Mon ami Ghislain, qui avait acheté le CD simple, nous avait convié chez lui pour l'occasion, et nous avons procédé à notre première écoute. Je ne sais pas quand sera la dernière - probablement jamais. Parce que la version reste en tête. Paroles évocatrices, cloches à vache, rythmique irrésistible, tout y est.



Et quelle jaquette ! On y voit deux flics habillés en blanc, visiblement Tubbs & Crockett, bien que leur tête ne fasse pas partie du cadre. Crockett vise l'objectif avec son 9MM et Tubbs, derrière lui, l'enlace d'une façon aussi protectrice que suggestive. Voilà, les sous-entendus homo-érotiques dont était bourrée la série étaient exposés au grand jour.

Quand j'ai vu, quelques années plus tard, sur le site internet de Universal, que la saison 1 serait disponible en DVD sous peu, je n'ai pu m'empêcher de placer ma commande.

Le reste, c'est de l'histoire, comme ils disent.

*

Je suis donc très heureux, ces jours-cis, que la version cinématographique réalisée par Michael Mann soit enfin arrivée sur nos écrans de cinéma. Ironiquement, je ne prévois pas avoir le temps d'aller la voir.



J'ai en quelque sorte "réservé" à Miss Bijoux ce moment fort, et elle part pour une longue exposition (Plein Art) à Québec Beach mercredi matin. Elle revient le 15. Ce soir, un conflit d'horraire nous empêche d'aller voir Muse, et demain soir nous allons voir SHE WANTS REVENGE au Spectrum. Étrange coïncidence, nous avons gagné des billets pour aller voir les deux spectacles.

Ma curiosité - et mon excitation, pardi - sont exaltées. Avec toutes les histoires malsaines ayant filtré dans les médias à propos d'un tournage problématique, les problèmes de drogue de Colin Farrell, et le fait que c'est Mann qui réalise, il serait difficile de prétendre que le film ne m'intéresse pas. Je suis parfaitement au courant que les liens avec la série sont assez minces, et que le ton est beaucoup plus réaliste et noir... et j'aime ça.

Maintenant, si Universal pouvait faire un petit effort et sortir les trois dernières saisons en DVD coup sur coup, je serais aux anges. Un coffret par an, c'est beaucoup trop lent !

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