A closer look at the pornography of existence

Tuesday, August 29, 2006

Pêche aux Motards

J'ai toujours trouvé fort amusant le concept des "pantoufles de ciment". Pas amusant dans le sens où j'aurais envie d'essayer un plongeon au fond du St-Laurent, mais bon, on a déjà vu une façon moins originale de disposer d'un corps, non ?



Les méthodes expéditives de "nettoyage" qu'emploient les membres de la mafia ou de quelques bandes de motards criminalisés sont certes grotesque, mais font parfois preuve d'une ingéniosité remarquable. Combien de fois a-t-on entendu parler de corps coulés dans le béton d'un édifice fraîchement érigé, ou dissous dans l'acide, ou découpés en d'innombrables morceaux et dispersés à touts vents ?

Sans que ça soit une coïncidence, je lis ces temps-cis un bouquin de Normand Lester et Guy Ouellette, sobrement intitulé "Mom". C'est, croyez-le ou non, la biographie non autorisée de Maurice "Mom" Boucher, un gros bonnet qui est, à ce que je sache, encore en prison aujourd'hui. Et c'est assez intéressant sous plus d'un aspect, notamment dans la description pstchologique de Boucher : en gros, un moron fini. Peut-être n'en suis-je qu'aux débuts du personnage, effectivement, et que ce dernier va soudainement devenir civilisé au détour d'une page, mais j'en doute.



C'est publié aux Intouchables. On n'aurait jamais deviné...

Dans le même ordre d'idées, j'ai revu hier HOCHELAGA, de Michel Jetté. C'est pas parce que je n'ai pas pu supporter HISTOIRES DE PEN qu'il fallait que je m'abstienne de revenir sur les lieux du crime.

Ces lieux : Cinéma Tops, Laval, 2000. Mes potes et moi avons décidé d'aller voir ce "film de motards" quelques semaines après sa sortie initiale, dans ce palace du film à 2.50$ où les spectateurs agissent souvent comme s'ils se trouvaient dans leur salon et dont la devise est : "It pay's to wait". L'apostrophe n'est pas de moi : il figurait vraiment sur leur banière à l'époque, et j'ai bien peur que ça soit encore le cas aujourd'hui.



HOCHELAGA, donc, se déroule sous nos yeux. L'histoire - bien racontée - de l'ascension d'un "Striker" au sein des Dark Souls, des bikers d'Hochelaga qui ont l'âge mental d'un garçon caractériel de sept ans. Le striker, c'est Dominic Darceuil, qu'on n'a pas beaucoup vu par la suite. Son meilleur ami, le skinhead Noze, est interprété par Jean-Nicolas Verreault, avec un maniérisme ne différant guère de ses rôles de simplet dans LA LOI DU COCHON ou encore DANS L'OEIL DU CHAT. Côté motards, beaucoup de sales gueules, dont un Deano Clavet en chef de bande.

Le film se veut informatif, nous renseignant sur les codes et habitudes des motards, et sur leurs traditions. Cette obstination sur l'appartenance aux "couleurs" - leur blason - reflète un autre problème de société, le "patriotisme aveugle". Que ça soit à une religion - les innombrables conflits au Moyen Orient, ça vous dit quelque chose ? - un pays - des américains s'offusquent qu'on brûle leur drapeau et vont jusqu'à tuer pour "l'honneur" - ou à une équipe sportive, certaines allégeances peuvent s'avérer discutables.

Ainsi, le spectateur apprendra qu'il peut être risqué de côtoyer de méchants garçons, et qu'il est facile, quand on manque de perspective, d'être manipulé dans la mauvaise direction. Une leçon qui n'a rien de nouveau, en somme.

*

Je faisais récemment référence à Troma en parlant de SEIZURE, et ça m'a probablement porté malchance. J'ai retrouvé ma VHS de BLOOD HOOK, intitulée "Pêche Humaine", et je me suis dit qu'un slasher débile ne faisait jamais de tort à personne. Wrong.



Peut-être est-ce dû au doublage, mais ce film m'a quasiment fait frire le cerveau. Je me prenais à souhaiter très fort, en cours de visionnement, que ça se termine le plus vite possible. Oui, c'est pénible. Et long. Et mauvais, très mauvais. Pensez-y : un groupe d'adolescents vient passer ses vacances dans un bled perdu du Wisconsin pour participer à un concours de pêche au brochet. On pourrait avoir mal au coeur à la seule lecture de ce synopsis, mais c'est pire que ce que vous croyez.

Les dialogues n'arrêtent jamais. Les personnages ont TOUJOURS quelque chose à dire. Le coupable que la direction du film nous suggère de soupçonner est sans cesse innocenté, nous donnant donc immédiatement un autre individu à surveiller. Il y a beaucoup de personnages, et la plupart d'entre eux ont des comportements excentriques et inexpliquables. Les événements semblents'étaler sur plusieurs jours, mais le tout est extrêmement confus. Les repères temporels ne nous sont donc d'aucun secours quand on essaie de glisser un peu de logique là-dedans.



Le film vaut le coup pour le brochet géant... et c'est tout. Peut-être avez-vous envie d'explorer ce que peut donner la débilité à l'état pur ? Si c'est le cas, BLOOD HOOK est pour vous.

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Mon copain Bruce Benson & moi organisons un lancement officiel pour notre blog Mirrorballs & Mirrorshades, et ça aura lieu le 6 septembre à la soirée Coconutz du Lola Lounge.

Je me suis collé à la réalisation d'un flyer amusant, dimanche soir, en revenant d'un week-end bien arrosé à Ottawa. Une marche sous la pluie m'a conduit jusqu'à l'épicerie, où j'ai acheté des noix de coco. Le nom du party : Cocoballz & Mirrornutz. Miss Bijoux et moi cherchions donc à recréer une impression de fête avec ces simples éléments : des noix de coco et des boules disco.



Notre "nature morte" une fois en place, il fallait couper une noix en deux pour y insérer les mini boules disco empruntées à Mr. Hairdresser. Je me suis muni d'un couteau relativement efficace, et j'ai commencé à scier. Vous auriez dû voir ça ! Il aurait fallu être Hercule pour en venir à bout dans un délai raisonnable !! Une fois la noix sciée, je me suis rendu compte qu'elle était à moitiée pourrie. Métro Bigras de la rue Gauthier : là où les fruits sont trop chers... et pas bons !

Nous avons voulu insérer dans l'image des glowsticks "de party", ayant la forme de "drink shakers", mais comme j'avais acheté ces bestioles deux ans auparavant, nous n'avons bien sûr obtenu aucun résultat en tentant de les allumer. J'avais aussi des sparklers datant de la vieille école qui brûlaient après cinq minutes de chauffage à la flamme d'un briquet. Ceux que Miss Bijoux a trouvé dans son coffre à sortilèges brûlaient plus vite que leur ombre.

Nous sommes quand même parvenus, au prix de multiples efforts, à atteindre un résultat - flou - respectable. Reste à savoir, maintenant, si le party que promouvoit le flyer va être réussi !

1 Comments:

Blogger benjamAnt said...

"It pay's to wait" : banderole GÉANTE, genre 25 pieds par 10, toujours en place. Gênant. Seule nouveauté au programme : un gros carton botcheux sur lequel est écrit .99 masque maitenant le .50 du 2.50$ d'antan.

8:48 PM

 

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